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APL: en cas de doute, une contre-analyse est possible

La période d’analyses de sol avant l’hiver est en cours. Les premiers courriers sont envoyés aux agriculteurs concernés. Si les résultats ne correspondent pas à vos attentes, vous pouvez envisager de demander une contre-analyse.

Temps de lecture : 3 min

Si vous faites partie des agriculteurs contrôlés pour les APL (azote potentiellement lessivable), les résultats de ces analyses ne vont plus tarder à arriver. Mais que faire si les données reçues semblent trop élevées ? Une erreur peut survenir, de même que les conditions d’échantillonnage peuvent être mauvaises. En cas de doute, il est possible, légalement, de réaliser une analyse contradictoire pour chaque parcelle contrôlée. L’état de conformité de l’exploitation est communiqué par l’Administration pour la fin du mois de février, au plus tard.

Un délai précis à respecter

La demande de contre-analyse doit être formulée auprès d’un laboratoire agréé. Elle doit être introduite dans les 15 jours ouvrables qui suivent la date du premier prélèvement réalisé sur les trois parcelles sélectionnées. Le laboratoire a ensuite l’obligation d’effectuer l’échantillonnage endéans les 25 jours ouvrables qui suivent le premier prélèvement. La nouvelle analyse peut concerner une seule ou plusieurs parcelles échantillonnées précédemment.

Le résultat le plus favorable à l’agriculteur entre la première analyse et la moyenne des analyses contradictoires sera retenu par l’Administration. Les coûts liés à cette démarche sont à charge de l’agriculteur.

Une utilité à estimer

Il n’est cependant pas toujours simple d’évaluer si une contre-analyse peut être pertinente ou non. La simple lecture des résultats d’analyses ne permet pas toujours de connaître le statut de l’exploitation. Pour vous aider les agriculteurs dans leur réflexion, Protect’eau met à disposition un outil de calcul, qui permet de comparer l’APL des parcelles avec les valeurs de référence des années précédentes (2008-2022).

Ce module fournit des points de repère utiles pour analyser les résultats. Il n’offre en aucun cas une garantie de l’état de conformité de l’exploitation.

Des fermes de référence encadrées

Cette année, les valeurs APL de référence s’établissent sur base d’analyses de sol réalisées dans 51 fermes par le Groupe de recherche environnement et ressources azotées (Gembloux Agro-Bio Tech) et l’UCLouvain. Ces exploitations sont réparties de manière à obtenir la représentativité la plus juste du territoire wallon. Les agriculteurs reçoivent des conseils de fertilisation et gèrent leurs parcelles dans le respect du Programme de gestion durable de l’azote.

Grâce à cet accompagnement complet, les résultats APL obtenus sont considérés comme fiables pour chaque classe de culture.

Le programme d’observation en cas de non-conformité

Votre exploitation est déclarée non-conforme ? Cela signifie qu’au moins deux parcelles sur les trois contrôlées présentent un taux de nitrate dans le sol trop élevé par rapport à la valeur seuil. C’est aussi le cas quand la teneur en nitrate dépasse de plus de 100 kg et de plus de 100 % la valeur seuil.

L’exploitation définie non-conforme rentre dans un programme d’observation. L’agriculteur est alors contrôlé chaque année. Pour sortir du programme, il faut obtenir une évaluation positive pendant deux années consécutives. Si, par contre l’évaluation, est négative à trois reprises (consécutives ou non), une sanction (amende) est prononcée.

L’exploitant agricole peut bénéficier de l’aide et des conseils de Protect’eau durant ce programme. L’encadrement n’est pas obligatoire mais vivement conseillé.

D’après Protect’eau

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