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Retards d’arrachage en pommes de terre: quel plan d’action?

Les fortes précipitations d’octobre et de novembre sont à l’origine d’un retard évident d’arrachage. C’est en Flandre-Occidentale et orientale, en Campine et dans le Hainaut, que la situation est la plus grave, mais il y a aussi beaucoup de problèmes ailleurs.

Temps de lecture : 4 min

On estime qu’entre 20 et 25 % des surfaces de pommes de terre en Belgique doivent encore être arrachées. Les estimations parlent de 10 à 15 % en Wallonie et de 20 à 30 % en Flandre. Cette situation inquiète à la fois les producteurs et les acheteurs. Dans de nombreux endroits, il n’y a pas eu de jours sans pluie depuis des semaines.

Pertes par inondations

Les pommes de terre inondées pendant 24 heures pourrissent et sont donc irrémédiablement perdues. Mais même sur les parcelles qui ne sont pas submergées, des endroits tels que les fonds, les traces de pulvérisation et les forrières sont problématiques. Le sol étant gorgé d’eau, les tubercules ne peuvent pas respirer, ce qui entraîne leur pourriture. Il faut donc redoubler de vigilance dans les parcelles où, à première vue, tout semble normal. La qualité des pommes de terre se détériore rapidement et l’aptitude au stockage est un point d’interrogation majeur. Par conséquent, une partie des pommes de terre des parcelles qui peuvent encore être arrachées peut être de qualité inférieure. Le suivi en stockage nécessitera beaucoup d’attention. Les suivis quotidiens seront, le cas échéant, ajustés en fonction de l’aptitude à la conservation.

Assurer l’offre à long terme

Tous les acteurs de la filière espèrent que les conditions météorologiques s’amélioreront afin qu’un maximum de parcelles puissent encore être récoltées et que l’offre soit suffisante tout au long de la saison. À court terme, il n’y a certainement pas encore de problème d’approvisionnement des marchés, mais si les arrachages ne reprennent pas dans un avenir proche, cela pourrait poser des problèmes avant la fin de la saison de stockage.

Le respect des contrats…

La plupart des pommes de terre cultivées en Belgique le sont sous contrat. La situation actuelle n’aura pas d’impact sur le prix de ces pommes de terre puisqu’il a été fixé lors de la conclusion du contrat. Toutefois, celui qui signe un contrat doit également le respecter, ce qui ne sera pas possible pour certains producteurs en raison des conditions climatiques exceptionnelles. Dans les cas où l’arrachage a eu lieu, des problèmes de conservation pourraient survenir, ce qui pourrait également compromettre la longue période de stockage convenue.

Plan d’action

Belpotato.be insiste donc sur le fait que lorsqu’un problème survient ou risque de survenir, il faut en informer l’acheteur le plus rapidement possible afin de chercher une solution ensemble. En cas de doute, il vaut mieux le contacter trop tôt que d’attendre le moment de la livraison où il est désespérément trop tard. l’organisation se réfère également au code de conduite pour la rédaction des contrats dans le secteur de la pomme de terre.

Aptitude à la conservation

Le secteur s’efforce de transformer à court terme les pommes de terre qui peuvent encore être arrachées et qualitativement transformées, mais qui ne conserveraient pas longtemps. En cas de délai de livraison différent de ce qui a été convenu sous contrat, référez-vous au code de conduite des contrats (disponible sur www.belpotato.be).

Assurance contre les intempéries

Si vous avez souscrit une assurance contre les intempéries, il est important de contacter votre agent d’assurances. Soyez attentif aux conditions de votre police, car certaines polices ne remboursent pas les dommages subis après le 1er novembre.

Fonds de calamités publiques en Flandre

Il est conseillé de rassembler les preuves nécessaires (par exemple, des photos, des bons de livraison…) pour justifier les dommages. La déclaration de sinistre doit de préférence être introduite via le e-desk du Fonds flamand des calamités. Vous pouvez également télécharger un formulaire sur le site web du gouvernement flamand ou via ce lien. Ce document doit être envoyé au Fonds flamand des calamités via rampenfonds@vlaanderen.be ou à l’adresse du Fonds flamand des calamités mentionnée dans le formulaire. L’arrêté d’exécution du Fonds flamand des calamités prévoit que les dommages doivent être déclarés par la personne concernée dans les soixante jours suivant l’événement météorologique. Concrètement, il s’agit de décharger les communes et d’obliger les agriculteurs et les horticulteurs à estimer eux-mêmes les dégâts et à les déclarer directement. Cette déclaration est essentielle pour que le gouvernement flamand puisse reconnaître une catastrophe. Dans la plupart des cas, les agriculteurs ne reçoivent plus d’indemnisation complète pour les dommages qui sont en principe assurables par une assurance multirisques climatiques, mais il existe une période transitoire jusqu’en 2024 pendant laquelle une indemnisation partielle est encore possible. Belpotato.be veut rester vigilant et ne pas créer de faux espoirs.

Fonds de calamité Wallonie

Vous pouvez faire appel aux commissions d’évaluation des dommages aux cultures pour faire reconnaître vos dommages. L’une des conditions pour une éventuelle reconnaissance par le fonds de calamité est que vous ayez une perte moyenne de 30 % sur l’ensemble de vos surfaces de pommes de terre dans votre déclaration PAC.

Barème agricole

Il est également possible de faire appel à la commission d’évaluation des dommages aux cultures pour faire valoir vos pertes selon le barème forfaitaire, à partir de 20 % de pertes.

D’après Belpotato.be

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