Le déclin de la production belge d’aliments pour animaux s’est stabilisé en 2023
La baisse de la production belge d’aliments pour animaux en 2023 a été limitée à -3%, là où elle enregistrait encore une chute de 6% l’année précédente. Le secteur belge de l’alimentation animale a également enregistré une baisse limitée de son chiffre d’affaires, qui s’élève à 6,5 milliards d’euros, ce qui le place en 7e position au sein de l’Union européenne. La part du secteur de l’alimentation animale par rapport à l’ensemble du secteur alimentaire est restée relativement stable à 9%.
En 2023, la Belgique a importé 1,7 million de tonnes d’aliments pour animaux et exporté 1,3 million de tonnes. Tels sont les principaux enseignements chiffrés dévoilés jeudi lors de l’assemblée générale de la Belgian Feed Association (BFA).
La baisse est principalement due à une chute de la production d’aliments pour porcs de près de 7% en raison des mauvaises conditions du marché au cours des dernières années et de l’incertitude liée à la politique de l’azote, explique la BFA. La production d’aliments pour bovins est restée pratiquement stable (-0,2%). Le secteur de la volaille s’est redressé après une période marquée par la grippe aviaire, ce qui a entraîné une augmentation de 3% de la production d’aliments pour volailles.
Pour 2024, l’Association s’attend à une stagnation, voire une légère hausse de la production, en partie grâce à la bonne conjoncture dans les différents secteurs.
La BFA a également un nouveau président, Rik Vandeputte (Leievoeders), élu pour succéder à Dirk Van Thielen (Arvesta), qui occupait le poste depuis 2019.
Le secteur dit rester pleinement engagé dans la voie de la durabilité et de la fourniture de produits de haute qualité. «Ces dernières années, le secteur belge de l’alimentation animale a pu rentabiliser son rôle de pionnier dans de nombreux dossiers de durabilité», estime le nouveau président. «Cela nous a permis d’enregistrer des chiffres solides en 2023, malgré l’incertitude qui règne dans le secteur agricole».
