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Bleu, blanc, et vert

Trois couleurs : bleu, blanc et vert. Elles ornent le drapeau du Lesotho -petit pays enclavé dans l’Afrique du Sud visitée naguère par le Sillon Belge- et l’étendard d’une immense région située en Argentine : la Patagonie. Ces couleurs pourraient évoquer également une coalition gouvernementale improbable, avec un parti blanc sans le moindre pigment politique. Pourquoi pas ? À dire vrai, notre « blanc bleu vert » désigne un projet d’étude mené pas le Centre de Recherche Agricole de Wallonie, le Cra-w. Le sujet me tient à coeur, car il met en avant une race bien de chez nous, le Blanc-Bleu-Belge, et étudie son impact sur les émissions de gaz à effet de serre.

Un vrai Wallon aime le Blanc-Bleu contre vents et marées, en dépit de tous ses détracteurs, de tout le mal qu’on a pu dire et inventer à son propos. J’aime le Blanc-Bleu, ses couleurs diversifiées, son caractère placide, sa rusticité quand on ne va pas trop loin dans la sélection viandeuse. J’aime sa capacité à transformer des fourrages grossiers en protéines exceptionnelles, en viande maigre peu chargée en graisses saturées. J’aime sa simplicité d’élevage, ses vêlages par césarienne faciles à programmer. Je l’aime surtout parce que mon petit troupeau descend d’animaux élevés par mes...

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Voix de la terre Impossible d’y échapper  : on a bien cuit ces jours-ci. «  Cui-cui  » dirait l’oiseau ! La fenaison a été raclée en quatre jours, là où il fallait trois semaines voici cinquante ans, lors de mes vertes années. Faisait-il moins chaud, moins sec à l’époque ? Cela dépendait des années… Si 1976 a marqué les esprits par sa météo torride, du printemps à l’automne, les autres fenaisons ont posé quelquefois des problèmes, et non des moindres. Mais d’une manière générale, les souvenirs de ces périodes particulières gardent une saveur délicieuse, un goût d’enfance, un parfum de jeunesse, et chaque année, la fenaison est vécue comme une fête. L’esprit humain est ainsi fait : il a tendance à ranger les mauvaises expériences au fond d’un placard et de les y oublier, ne gardant que les bons moments.
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