La mouche orientale des fruits à nouveau identifiée en Belgique
Suite à cette découverte, l’Afsca renforce sa surveillance et appelle les producteurs professionnels de fruits et légumes à la plus grande vigilance.

Fin juillet, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a, à nouveau, identifié la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis) dans notre pays, dans un piège sur un marché à Anvers. Les producteurs professionnels de fruits et légumes sont invités à être attentifs à cet insecte. Si celui-ci est inoffensif pour l’homme et les animaux, il peut détruire des cultures entières de fruits et légumes. En effet, les larves dévorent la chair, rendant les cultures impropres à la consommation. Les adultes peuvent également se développer et causer des dégâts considérables.
Déjà sept spécimens en 2023
La mouche orientale des fruits a été repérée pour la première fois dans notre pays l’année dernière. Sept spécimens avaient finalement été trouvés entre le début du mois d’août et la mi-octobre. Comme cet insecte ne survit pas au froid, toutes les mouches présentes sont mortes pendant l’hiver sans qu’une population ait pu s’établir durablement.
La découverte actuelle concerne probablement à nouveau une mouche qui a été introduite sous forme de larve par l’intermédiaire de fruits infectés au cours des dernières semaines. Rien n’indique pour l’instant qu’une population de mouches orientales des fruits se soit également établie dans notre pays.
Appel à la vigilance des producteurs
L‘Afsca organise une surveillance annuelle de cet insecte sur 30 sites à risques de juin à septembre et effectue également des contrôles systématiques des importations de fruits et de légumes. Suite à ce constat, elle demande à tous les producteurs professionnels de fruits et légumes d’être vigilants vis-à-vis de ce nuisible.
S’ils trouvent cette mouche sur leurs arbres fruitiers ou leurs cultures, ils doivent le signaler afin que l’Agence puisse vérifier s’il s’agit d’un cas isolé dû à l’importation de fruits contaminés – ce qui est le plus probable – ou d’une population qui s’est établie dans notre pays. Dans le second cas, un périmètre de sécurité sera établi autour de l’endroit où l’insecte a été trouvé et des mesures strictes seront alors prises dans ce périmètre pour éviter toute propagation.
La mouche orientale des fruits est très répandue dans les pays chauds d’Asie, d’Afrique et à Hawaï. L’Afsca demande donc aux voyageurs de ne pas rapporter de fruits et légumes de l’étranger, car ils peuvent être contaminés par des organismes nuisibles. La législation européenne stipule que les voyageurs ne peuvent rapporter que des plantes, des légumes et des fruits qui répondent à des conditions très précises. Les seuls fruits pour lesquels il existe une exception sont l’ananas, la noix de coco, le durian, la banane et les dattes. Ces fruits peuvent être introduits librement en Europe sans certificat phytosanitaire.
Comment reconnaître la mouche orientale des fruits ?
Au stade adulte, l’insecte mesure entre 0,8 et 1 cm, soit environ la moitié de la taille d’une guêpe commune. Il présente deux bandes jaunes sur le bord du thorax, un bord noir sur les ailes et un motif en forme de T sur l’abdomen.
 





