FCO : la Fwa ne soutient plus le projet de vaccination obligatoire
La Fédération wallonne de l’Agriculture, qui avait proposé, dans le cadre de l’AgroFront, la vaccination obligatoire afin de réduire les conséquences des épidémies à venir, a fini par constater que les conditions qu’elle avait réclamé ne sont actuellement pas remplies.

Le syndicat estime qu’il reste trop de zones d’ombre pour imposer une vaccination à l’ensemble des éleveurs wallons.
Le syndicat agricole pointe des manquements…
La Fédération wallonne de l’Agriculture a par exemple noté que seul le vaccin contre le sérotype de la FCO3 est actuellement présent en nombre suffisant, que le Fonds sanitaire n’a pas de disponibilité annuelle et de réserve suffisante pour prendre en charge totalement la vaccination sans risquer une augmentation des cotisations dans les années à venir. Elle a aussi soulevé que le gouvernement ne prévoyait pas de dégager des budgets supplémentaires malgré l’urgence de la situation.
Elle a indiqué ne pouvoir accepter que les éleveurs soient obligés de prendre totalement en charge des coûts qui restent, à ce jour trop flous (le prix des deux nouveaux vaccins n’ayant pas encore été communiqué) et a priori trop élevés. Il est, pour elle, indispensable d’avoir de la transparence sur les coûts pour les éleveurs et un budget supplémentaire dédié à cette vaccination obligatoire.
Le syndicat agricole regrette l’absence de communication claire concernant le protocole ni lignes directrices quant à cette campagne de vaccination et insiste sur l’urgence de la situation et qu’il est primordial d’avoir ces informations au plus vite.
… Et formule plusieurs demandes
La Fwa demande de nouvelles réunions urgentes avec le ministre Clarinval et les autorités compétentes (Afsca, Arsia… etc.), un budget clair quant aux coûts de ces différentes vaccinations, la nécessité d’avoir une tutelle pour des achats groupés ou des possibilités de réduire le coût par dose. Elle souhaite également davantage de transparence quant aux différentes questions que pose cette vaccination (la durée de protection, le protocole d’administration des différents vaccins – lequel en premier, quels animaux, …).
Elle réclame par ailleurs un audit du Fonds sanitaire pour une gestion saine des cotisations perçues et un bon fonctionnement de cet outil de mutualisation. Enfin, elle a signalé, dans sa communication, qu’elle ne pouvait accepter que les éleveurs soient pointés du doigt comme cause d’une épidémie qu’ils ont vécue en première ligne.