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Hello Fresh!

Qui aurait cru en eux, il y a vingt ans, à voir ces énormes caissons poussifs et leurs gros écrans bombés ? Depuis les années nonante, les ordinateurs ont pourtant entamé la conquête de notre quotidien, comme la télévision, les GSM et autres « smart » inventions ! Impossible désormais de se passer d’eux, pour le meilleur et pour le pire…

Temps de lecture : 3 min

La jeune génération a tout de suite accroché et apprécié le potentiel infini de l’informatique. Les vieux pépés comme moi ont suivi comme ils ont pu, et depuis lors, tiens tiens, j’envoie des textes au Sillon Belge. C’était un peu le monde à l’envers, avec les enfants qui enseignaient un nouveau langage à leurs parents. Cette génération « Y », hyperconnectée et informatisée, approche maintenant l’âge mûr, la petite quarantaine. Ce sont eux qui dictent les tendances et tracent les voies du futur. Le monde est branché par mille prises sur l’hyper-communication. Qui saurait se passer de son PC, de son Mac, de son GSM, de son Smartphone ? Les agriculteurs, sûrement pas, certainement plus.

Tout passe maintenant par Internet : identification animale, PGDA, registre des DAF, déclarations de superficie PAC, demande de primes, consultation en ligne des aides européennes, de son dossier de pension (ben oui, quoi !), etc., etc. Une autre fonction de l’informatique dévore sans cesse des parts de marché : le commerce en ligne. « L’e-commerce » est en train de bouffer le commerce traditionnel. On peut acheter et vendre de tout : des bouquins, des vêtements, des pièces détachées pour réparer une machine, des tracteurs d’occasion, etc. !

J’ai une guerre de retard, au moins, comme dirait ma fille, mais j’ai tout de même découvert récemment un concept très attrayant : la vente de repas à cuisiner en ligne. Madame, ou Monsieur, choisit ses menus de la semaine sur un site Internet très attractif, didactique, voire ludique. Tout est explicité : la valeur alimentaire des ingrédients, leur origine et leurs bienfaits, le mariage des goûts et des saveurs, la recette pour chaque plat… Un clic pour commander, quelques autres pour payer, et le client reçoit chez lui les repas de la semaine, conditionnés dans des boîtes en carton. Chaque denrée est emballée séparément, avec garantie de fraîcheur : la viande, les légumes, le sel et les épices, les matières grasses. Des fiches explicatives donnent la marche à suivre, et y’a plus qu’à !

Tout ce conditionnement a un coût, mais il permet d’éviter d’aller faire les courses, de chercher les ingrédients à gauche et à droite dans les rayons, et surtout de limiter le gaspillage, puisque tout est livré à la juste quantité. Cela peut paraître bien futile aux yeux de beaucoup de personnes, mais en tout cas, ce concept « HelloFresh » s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’hyper-connectivité de notre époque. Il présente pas mal d’atouts ! Il redonne le goût de cuisiner, et ouvre l’esprit de ses adeptes sur tout ce qui concerne les produits alimentaires et agricoles.

Pourquoi ne serait-il pas appliqué dans les filières de ventes directes à la ferme ? Il est déjà possible de commander son panier de produits bio auprès d’organismes comme « La ruche qui dit oui ». Pourquoi ne pas franchir un pas supplémentaire, en conventionnel ou en bio, et proposer sur le Net des repas prêts à être cuisinés ? Le site de vente en ligne aurait toutes les données en main et expliquerait la façon dont a été cultivé tel légume, dont a été nourri tel bovin ou tel cochon. La génération « Y » est friande d’écologie autant que d’informatique : ce serait l’occasion de faire passer des messages, de renouer le dialogue autour d’un repas à préparer. Et sans nul doute, ce concept « HelloFresh » offrirait une voie de diversification tout à fait envisageable.

Qu’en pensez-vous ?

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