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IBR : report de la demande du statut indemne à avril 2030

La Belgique mène depuis plusieurs années une lutte rigoureuse contre l’IBR. Grâce à l’engagement soutenu du secteur agricole, au déploiement de mesures sanitaires ciblées et à un accompagnement adapté, des avancées notables ont été enregistrées dans la réduction de la prévalence de cette infection. Toutefois, malgré ces efforts, l’objectif ultime d’un cheptel entièrement indemne nécessite davantage de temps pour être atteint.

Temps de lecture : 2 min

Le ministre fédéral de l’Agriculture a récemment confirmé la poursuite sans relâche de cette lutte, tout en annonçant le report de la demande officielle du statut « indemne d’IBR » à avril 2030.

La Belgique s’est engagée dans ce combat dès 2007. Initialement basé sur le volontariat, le programme est devenu obligatoire pour l’ensemble des éleveurs en 2012. Deux ans plus tard, la commission a officiellement reconnu le programme belge, lui conférant le statut de « programme officiellement approuvé ». Cette reconnaissance permet à notre pays d’exiger des garanties sanitaires supplémentaires lors de l’importation de bovins en provenance d’États membres ou de régions au statut sanitaire inférieur.

L’éradication totale de l’IBR demeure l’ambition première du programme. Une fois le statut de pays indemne obtenu, la Belgique pourra échanger librement ses animaux avec d’autres États membres jouissant du même statut, sans devoir fournir de garanties sanitaires supplémentaires.

Vers un renforcement de la traçabilité

Initialement, la Belgique ambitionnait de déposer sa demande de statut indemne d’ici fin 2027. Cette échéance est désormais repoussée à avril 2030. Ce délai supplémentaire vise à offrir aux éleveurs le temps nécessaire pour identifier et éliminer les dernières poches d’infection.

En parallèle, la période de vaccination est prolongée de deux années supplémentaires, soit jusqu’en novembre 2027. Cette prolongation permettra de consolider les efforts de contrôle sanitaire tout en ouvrant la voie à de nouvelles négociations avec la commission pour faire évoluer le cadre législatif en cohérence avec ce calendrier révisé. L’ensemble des exploitations devront avoir atteint le statut indemne d’ici novembre 2029, condition indispensable pour que la Belgique puisse introduire sa demande officielle auprès des instances européennes l’année suivante.

Le ministre Clarinval entend profiter de ces années supplémentaires pour améliorer la traçabilité des bovins, un maillon essentiel dans la prévention de la propagation du virus. Les garanties actuelles étant jugées parfois insuffisantes, des ajustements réglementaires s’imposent. Une première mesure concrète a d’ailleurs été mise en œuvre : tous les bovins, y compris les veaux issus de troupeaux conventionnels déclarés « infectés », ne peuvent désormais être transportés que vers un abattoir désigné par l’Afsca, et uniquement sous scellé officiel.

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