Ravageurs des céréales : une menace encore faible
Lors de l’observation des céréales, des pucerons, des criocères et des cécidomyies orange ont été repérés. Leur présence reste toutefois inférieure au seuil d’intervention.

Les observations réalisées ce lundi sur 15 parcelles montrent que les populations de pucerons restent faibles. Il s’agit principalement de puceron de l’espèce Sitobion avenae aptère qui peut affecter les épis. Lorsqu’ils sont présents, ils se trouvent sur les feuilles, et non sur les épis. Or, ce sont les pucerons installés sur les épis qui peuvent causer des dégâts significatifs lorsque leur nombre excède 5 pucerons par épi. Il est donc inutile de traiter avant le stade épiaison. Actuellement, les froments se situent entre le stade dernière feuille étalée (BBCH 39) et le début de la floraison (BBCH 61).
Profiter du passage de fongicides
Il reste néanmoins utile de surveiller vos parcelles à l’approche de l’épiaison afin d’évaluer le risque car on sait que les infestations peuvent être très locales. Si un traitement fongicide est prévu prochainement au stade épiaison (BBCH 55), profitez-en pour parcourir la parcelle avant et vérifier si un traitement insecticide complémentaire est nécessaire.
Comme le recommande Arvalis, il convient d’observer 5 zones réparties aléatoirement dans la parcelle, en inspectant à chaque fois 4 épis successifs (soit 20 épis au total). Un traitement insecticide est justifié uniquement si au moins un épi sur deux est colonisé par un puceron entre l’épiaison et le stade « grain pâteux ». Ce n’est pas le cas actuellement dans les parcelles que nous avons observées et il serait préjudiciable d’intervenir inutilement et de détruire les auxiliaires qui, eux dans ce cas, mettront bien plus longtemps à revenir sur le champ que les pucerons.
Une situation calme
Les criocères (lémas) sont présents en plus grande quantité que les pucerons, mais la population générale reste faible. Les premiers dégâts causés par les larves sur les feuilles sont bien visibles, notamment lorsqu’elles rongent le parenchyme des feuilles entre les nervures. Cependant, il n’y a pas de situation alarmante à ce stade.
Le seuil d’intervention, établi par Arvalis, est fixé à 2,5 larves par tige à l’épiaison. Bien que ces insectes aient peu d’impact sur le rendement, à moins d’une infestation massive, il est à noter que les céréales de printemps y sont plus sensibles que les céréales d’hiver.
Enfin, une partie des cécidomyies orange est bien sortie ces derniers jours comme l’ont montré les relevés des pièges (à phéromones) du réseau. Les individus piégés restent toutefois peu nombreux. Aucune alerte de traitement n’est donnée pour ces insectes.
Groupe ravageurs de printemps