Parfums de vie
Pâtures rasées, prairies de fauche fraîchement récoltées, journées pluvieuses après de nombreuses semaines de temps sec : les conditions optimales sont réunies pour épandre les lisiers, purins et autres fumiers compostés ! De délicieuses odeurs flottent dans l’air de nos campagnes, parfums de vie microbienne intestinale de nos ruminants, sprays naturels éparpillés par les épandeurs sur des centaines d’hectares. Plutôt insistantes, ces fragrances manquent de subtilité et ne plaisent pas à tout le monde, quand elles s’invitent jusqu’à l’intérieur des petites villes ou viennent embaumer une réunion amicale autour d’un apéro ou d’un barbecue…

Ce parfum de vie souffre d’une détestable réputation, et sa fâcheuse tendance à s’immiscer profondément dans les narines n’arrange rien. Elle colle à la peau, et c’est peu de le dire, car elle adhère également à notre réputation d’agriculteur. Oui, c’est assez drôle ! Quand quelqu’un prend connaissance de notre métier, on le voit plisser le nez comme s’il cherchait inconsciemment sur nous cette odeur suspecte que nous portons forcément, puisque nous vivons en contact rapproché avec nos animaux. Les filles et fils de fermier en font des complexes, prennent des douches matin et soir,...
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