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Évolution de la matière sèche du maïs fourrage: l’avancement de la situation invite aux premières récoltes

L’année 2025 se distingue par sa précocité, au point que fin avril – début mai, la majorité du maïs était semée. La météo de ces dernières semaines contribue également à la maturité du maïs ensilage. De ce fait, les récoltés débutent déjà ou vont commencer…

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Pour s’assurer de disposer d’un ensilage de maïs de qualité, il est primordial de ne pas échouer à l’ultime étape qu’est la récolte. Le stade de maturité optimal qui permet de remplir cet objectif se situe entre 32 et 35 % MS. Cependant, choisir le bon moment pour récolter reste souvent une décision difficile tant les facteurs à prendre en compte sont nombreux. Pourtant, une mauvaise décision peut avoir de très lourdes conséquences sur les performances zootechniques et économiques des élevages.

Afin d’apporter une aide à la décision, le Centre Pilote Maïs a mis en place un réseau d’observation de l’évolution de la maturité du maïs ensilage. Ce réseau compte 53 sites représentatifs des différentes zones agricoles de haute et moyenne Belgique. La région wallonne a été subdivisée en sept zones agricoles, chacune représentée par 4 à 12 sites d’observation selon son importance.

Un relevé hebdomadaire est effectué sur l’ensemble du réseau par les organismes actifs au sein du Centre Pilote Maïs (Carah, Cipf, Centre de Michamps et Cpl-Vegemar). Les résultats sont immédiatement consultables sur le site internet des centres pilotes (www.centrespilotes.be).

Une année précoce

Après un hiver à nouveau très arrosé, les conditions météorologiques se sont améliorées dès le mois de février. Il a ainsi été possible d’accéder aux terres très tôt au mois d’avril pour semer le maïs. Des semis de maïs fourrage ont débuté dès le 10 avril, parfois plus tôt encore. Surtout sur l’ouest du pays où les conditions sont restées très sèches durant tout le printemps. Toutefois, la plupart des agriculteurs ont attendu des dates plus « normales », autour du 15-20 avril pour entamer les semis. Fin avril et début mai, la majorité du maïs était semé, même après ray-grass.

Par la suite, la pluie est revenue variablement selon les régions, la plupart du temps sous forme orageuse. Alternant avec des périodes de canicule plus ou moins longues et intenses, fin juin et début juillet surtout. L’ensemble de ces conditions sont globalement favorables à la maturité du maïs ensilage. En cette fin août, la sécheresse se réinstalle, la situation est très avancée (quatre à cinq semaines d’avance par rapport à 2024) et les récoltes débutent déjà ou vont débuter…

Visiter les parcelles pour prendre la bonne décision

C’est en Campine hennuyère que la situation est la plus avancée et préoccupante. Là-bas, les situations les plus favorables (semis précoces entre le 15 et 25 avril de variétés précoces) sont à récolter immédiatement. Les variétés plus tardives, qui sont aussi les plus courantes dans cette région extrêmement favorable, sont à récolter dès que possible dans les 7 à 10 jours puisque la maturité optimale est atteinte ou va être atteinte. Enfin, les semis plus tardifs de début mai y seront à maturité dans 10 à 15 jours.

En régions limoneuses, la situation est également avancée. Les variétés précoces se situent entre 27 et 31 % de matière sèche pour des semis d’avril. Parfois, quelques situations plus favorables encore sont plus avancées (semis très précoces, plantes de maïs courtes, terres séchantes…) avec des maturités entre 31 et 35 % de matière sèche. La récolte de ces variétés précoces doit donc débuter cette semaine ou, au plus tard la semaine prochaine,.

En variétés plus tardives, très fréquemment rencontrées dans ces régions, la maturité se situe en moyenne entre 25 et 29 % de matière sèche. Vu les bonnes progressions attendues grâce aux conditions estivales de cette semaine, les situations les plus favorables atteindront le stade optimal de récolte à partir de la semaine prochaine (semaine du 1er septembre) et durant toute la semaine suivante. À noter que certains de ces sites plus tardifs, pourtant semés en avril, ne se situent actuellement qu’entre 22 et 25 %. Rien ne presse dans ces cas et, vu cette situation parfois très contrastée, il est primordial de visiter cette semaine ses parcelles afin de prendre les bonnes décisions.

Au sud du sillon Sambre-et-Meuse, la situation a déjà été suivie en région jurassique qui est couramment plus favorable. Les premiers résultats sont rassurants avec des variétés précoces qui se situent entre 23 et 26 % de matière sèche et les variétés plus tardives entre 22 et 25 % de matière sèche. Dans le meilleur des cas, les variétés précoces seraient peut-être à maturité à partir du 8 septembre, selon l’évolution des conditions météorologiques d’ici là.

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D’après le Centre Pilote Maïs

le 25 août

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