Mycotoxines en maïs grain: une année à risque négligeable
Les conditions météorologiques rencontrées, particulièrement sèches, et la précocité des récoltes ont très largement freiné, voire bloqué, le potentiel développement des mycotoxines.

Dans le cadre du Centre Pilote Maïs (Cpm), des prélèvements d’échantillons de maïs grain ont été réalisés entre le 19 et le 26 septembre par différents partenaires en Wallonie (Cipf, Cpl-Vegemar et Carah). Le but de ces prélèvements est de quantifier la présence de trois mycotoxines problématiques à la récolte des céréales : Don, zéaralénone et fumonisine. Au total, 39 échantillons ont ainsi été analysés, pour l’ensemble des trois partenaires, dans les laboratoires du Carah.
Les concentrations mesurées peuvent être comparées aux valeurs maximales recommandées par la Commission européenne pour l’alimentation animale (Recommandation 2006/576/CE).
Des résultats conformes aux attentes
En prenant les normes recommandées les plus strictes pour chaque mycotoxine concernant l’alimentation pour le bétail (DON, fumonisine et zéaralénone), aucun échantillon ne dépasse ces valeurs, ni même s’en approche (résultats juste à la limite du seuil de détection). Le risque sanitaire lié aux mycotoxines est donc négligeable de manière générale en maïs grain, comme cela était attendu cette année compte tenu des conditions climatiques particulièrement défavorables au développement des mycotoxines (temps sec et récolte précoce).
Quelques recommandations, malgré le peu de risque observé
Bien que le risque était peu présent, voire absent, cette année, le Cpm tient à rappeler certaines recommandations à suivre pour les agriculteurs en cas de doute quant à la présence importante de fusariose.
Premièrement, il est conseillé de récolter dans de bonnes conditions et d’éviter autant que possible la présence de résidus dans les grains. Ensuite, il convient de signaler au négociant s’il y avait présence de symptômes marqués de fusariose dans la parcelle afin de procéder à des analyses.
Enfin, il est recommandé d’informer le négociant en cas de maïs précédant la culture de maïs et de lui signaler s’il y avait présence de verse dans la parcelle.
Au niveau des négociants, il est conseillé de procéder à des contrôles en cas de forts symptômes de fusariose dans la parcelle récoltée, si la parcelle a été semée après un précédent maïs et en cas de récolte tardive.
Pour tout renseignement complémentaire : Mathieu Bonnave (mat.bonnave@carah.be, 0499/ 90.44.77) ou Olivier Mahieu (mahieu@carah.be, 068/26.46.33).
le 8 octobre