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Le Blanc-bleu belge vilipendé à la radio: la Fwa dénonce l’acharnement médiatique

Ce mercredi matin, dans l’émission « C’est vous qui le dites » de Benjamin Maréchal, sur Vivacité, la viande bovine belge – et le Blanc-Bleu Belge en particulier – a été une fois de plus honteusement attaquée et calomniée. La Fwa réagit vigoureusement contre ces attaques dans le communiqué repris ci-dessous.

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Les éleveurs de la Fédération wallonne de l’agriculture sont excédés par ce démolissage systématique de leur travail dans les médias. Il nous semble urgent de rétablir les faits et d’exiger de nos médias qu’au minimum, ils cessent de diffuser et d’encourager la propagation d’informations erronées sur la façon dont les éleveurs wallons travaillent.

Non le BBB n’est pas piqué aux hormones !

L’usage d’hormones dans l’élevage est strictement interdit et contrôlé depuis de longues années. Les chiffres de l’Afsca montrent qu’aucun éleveur bovin n’a fait usage de ces substances prohibées depuis plusieurs années.

Continuer à prétendre, a fortiori quand on est journaliste et garant de la diffusion d’informations correctes et vérifiées, que nos animaux sont piqués aux hormones est tout simplement mensonger et diffamatoire. La Fwa demande qu’on rétablisse les faits sur antenne, publiquement, dans les mêmes conditions, afin que les auditeurs de l’émission puissent, comme c’est leur droit, accéder à une information honnête et réaliste.

Non les éleveurs ne maltraitent pas leurs animaux !

L’attention des éleveurs au bien-être animal est constante et fait partie intégrante de leur travail quotidien. Et non, les éleveurs ne sont pas indifférents aux conditions d’abattage de leur bétail : pour rappel, ils ont été profondément choqués par les images de violence envers les animaux constatées dans certains abattoirs, ils ont réagi fermement et exigé que la lumière soit faite sur ces maltraitances.

Non, nos élevages ne sont pas des catastrophes environnementales !

Nos animaux sont élevés en plein air et de façon extensive. Cela signifie que l’éleveur doit disposer pour son bétail d’une surface suffisante pour qu’il puisse paître et se nourrir. À titre d’exemple, un éleveur doit disposer d’une surface qui lui permette de ne pas avoir plus de deux bovins par hectare.

Enfin, l’argument de la déforestation n’est pas valable chez nous : on ne déforeste pas en Wallonie !

Les bovins, chez nous, se nourrissent essentiellement d’herbe : pour un kilo de bœuf, on compte 25 kilos d’herbe et 2 kilos de complément (des pulpes de betterave, des céréales… issus le plus souvent de la production de l’exploitation elle-même).

Notre agriculture occupe près de 50 % du territoire et produit 10 % des gaz à effet de serre. Parmi ces 10 %, l’élevage de ruminants est responsable de 6 % des gaz à effets de serre.

Pour rappel, le chauffage de nos domiciles est responsable de plus de 13 % de ces GES, et nos transports plus de 14 %.

Par ailleurs, ce chiffre de 6 % ne prend pas en considération le fait que nos pâturages wallons, qui couvrent la moitié de notre surface agricole, sont des surfaces qui absorbent une quantité considérable de CO2. Sans élevage, qu’allons-nous faire de ces prairies, précieux pièges à carbone ? En matière de climat, notre agriculture, liée au sol, fait partie des solutions !

Non, nos élevages ne sont pas de grands consommateurs d’eau !

Un kilo de viande exige 15.000 litres d’eau, entend-on souvent.

Un bovin boit en moyenne une trentaine de litres d’eau par jour. Durant sa vie, il consommera environ 20.000 litres d’eau. Donc s’il donne 350 kilos de viande, chaque kilo de viande aura « coûté » au grand maximum 60 litres d’eau en consommation directe. En Wallonie, il pleut… nous n’irriguons pas nos pâtures, ni nos cultures fourragères.

Doit-on considérer que l’eau qui tombe sur nos prairies est consommée par l’élevage ? Non ! L’eau de pluie percole dans nos sols, alimente les nappes phréatiques…

Non les Belges ne consomment pas trop de viande de bœuf !

Un Belge consomme en moyenne 4.7 kilos de viande de bœuf par an, soit 90 grammes par semaine…

On est loin de dépasser les limites acceptables pour une alimentation équilibrée et saine ! Il faut savoir qu’un steak n’est pas plus gras que son équivalent en poulet, et nettement moins gras que son équivalent en tofu… De plus, la viande rouge contient une quantité significative d’éléments nutritifs essentiels dans une alimentation équilibrée (zinc, fer, sels minéraux…). Les plats préparés, par contre, contiennent souvent beaucoup de sel, de sucre, de conservateurs, d’exhausteurs de goût… Il est donc bien plus sain de cuisiner un steak à la maison que d’acheter un plat tout fait !

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