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Betteraves sucrières: même pour des livraisons tardives, il faut récolter avant la fin novembre!

Avec les conditions climatiques actuelles, il ne faut plus attendre d’augmentation de rendement des betteraves. Ne prenez donc pas de risques inutiles et évitez de reporter les arrachages au-delà du 25 novembre et cela d’autant plus si la parcelle présente un sol lourd de type argileux.

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La date d’arrachage est un compromis entre le respect de la structure du sol, les blessures occasionnées aux betteraves, une tare terre faible, une absence de gel et un seuil de durée de conservation si possible inférieur à 300 degrés jours.

Conservation : moins de 300 degrés jours !

À partir du seuil de 300 degrés jours, on observe un début de pourriture des betteraves et un développement important de moisissures. Cette pourriture devient exponentielle et est accélérée par les blessures occasionnées aux betteraves lors de l’arrachage.

Il faut éviter que la durée de stockage ne dépasse pas (trop) le seuil de 300 degrés jours de conservation (soit un équivalent de deux mois à une température moyenne de 5ºC : 60 jours à 5ºC = 300 degrés jours). Pour rappel, janvier est en moyenne le mois le plus froid de l’année avec une température journalière moyenne de 3,3ºC (observations de l’Irm à Uccle). Les mois de novembre et décembre affichent respectivement une température journalière moyenne de 6,8 et 3,9ºC.

Considérons, à titre d’exemple, les sommes de températures calculées pour Uccle au cours de l’hiver dernier. La somme des degrés jours de betteraves arrachées le 10 novembre et livrées le 31 janvier s’élevait à 333ºC, soit légèrement supérieur au seuil de conservation. Pour un arrachage au 20 novembre, cette somme est de 270ºC, soit en dessous du seuil de conservation.

Le bâchage améliore la conservation et le déterrage des racines

Des bâches en géotextile correctement placées sur un tas triangulaires et bien tendues diminuent de plus de 90 % la pénétration de l’eau de pluie dans le tas. Ce bâchage permet la circulation de l’air dans le tas et assèche le tas de betterave ce qui améliore l’efficacité du déterrage et la conservation. Le Toptex ne protège cependant pas les betteraves contre le gel intense.

La parfaite maîtrise du bâchage est un gage d’efficacité.
La parfaite maîtrise du bâchage est un gage d’efficacité. - M. de N.

Les accords interprofessionnels relatifs au bâchage sont différents pour chacune des sucreries. Concernant les betteraves livrées à la Raffinerie Tirlemontoise, les accords obligent, à partir du 15 novembre, le bâchage, avec un géotextile des tas de betteraves à livrer à partir du 1er décembre. Pour Iscal, la date à laquelle la couverture des tas de betteraves est recommandée n’est pas encore fixée. Selon les accords interprofessionnels, cette date sera déterminée en concertation avec les organisations de planteurs en fonction de la météo.

N’hésitez pas à contacter votre agronome et à lire attentivement les informations « bâchage » fournies par les sucreries. N’oubliez pas d’avertir rapidement la sucrerie du bâchage de votre tas de betteraves.

L’Irbab rappelle que « Ces bâches en géotextile doivent être placées jusqu’à la base du tas, en évitant tout contact avec le sol. Si les bâches sont trop larges et dépassent la base du tas, elles doivent être repliées sur elles-mêmes, à la base du tas, en veillant à ce qu’elles ne touchent pas la terre en cas de gel important. Ces bâches ne protègent pas le tas contre le gel intense ou le gel accompagné de vent fort».

Si les bâches ne sont pas fixées mécaniquement au disque à la base du tas, il faut utiliser des lests suffisants pour maintenir parfaitement celels-ci contre la surface des tas. Les bâches doivent être bien « tendues » pour éviter la prise au vent et améliorer le ruissellement de l’eau.

Des bâches qui volent au vent ne protègent en rien le tas de betteraves. On veillera enfin à ne jamais utiliser de la terre comme lest. En cas de gel, il sera très difficile de séparer les films Toptex de la terre gelée.

Un module « Tas de betteraves et nombre théorique de bâches de couverture » est disponible sur le site internet de l’Irbab. Il permet de déterminer le nombre minimum de bâches.

Bâchage mécanisé

Des équipements de bâchage mécanisés existent et permettent la fixation tout le long de la base du tas avec un disque horizontal. Ce mode de fixation est le mode le plus simple et le plus efficace (pour autant que l’on puisse passer avec un tracteur tout autour du tas). L’Irbab conseille à chacun de s’informer auprès du syndicat ou des agronomes quant à l’existence dans la région d’entrepreneurs ou de machines permettant le placement et l’enlèvement mécanisé des bâches.

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