Le ministre Ducarme va proposer d’interdire la vente de glyphosate aux particuliers

« Je proposerai, dans le cadre du plan de diminution des pesticides, l’interdiction de la vente du glyphosate aux particuliers(…). Les particuliers utilisent le produit parfois sans protections, sans gants, alors que les agriculteurs reçoivent des heures et des heures de formation avant de pouvoir en faire usage », a expliqué M. Ducarme.

L’interdiction devrait être effective en 2018, a-t-on appris auprès de son cabinet. Le ministre a par ailleurs répété son plaidoyer en faveur d’un plan de sortie du glyphosate dans les cinq ans. Cette période devrait permettre de trouver des alternatives à cette substance, présente dans l’herbicide Roundup de la multinationale Monsanto et utilisée par de nombreux agriculteurs.

La Belgique va également prendre contact avec d’autres pays ayant voté contre le renouvellement – la France, l’Italie, l’Autriche et le Luxembourg notamment – pour se mettre d’accord sur une position commune et chercher des alternatives au glyphosate, avait annoncé le ministre lundi dernier. Il s’exprimait après que l’autorisation de mise sur le marché européen du glyphosate avait été renouvelée pour cinq ans par une majorité d’États membres.

Le président français Emmanuel Macron a lui aussi annoncé son intention de bannir le glyphosate en France au plus tard dans trois ans. Interrogé par l’AFP à ce sujet, le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis, a confirmé que les pays étaient en droit de le faire. « L’autorisation des produits contenant du glyphosate est dans les mains des États membres », a-t-il expliqué, soulignant que le renouvellement de la licence de la substance au niveau européen, en faveur duquel la Commission avait plaidé, n’impliquait pas une autorisation des produits fabriqués à base de glyphosate.