Les ravageurs dans nos céréales: les faits marquants et les perspectives
La présentation de la 51e édition du Livre Blanc fut l’occasion de faire un point de la situation concernant les principaux ravageurs des céréales que sont les pucerons vecteurs de la jaunisse nanisante de l’orge, la mouche des semis, la mouche grise, la cécidomyie orange du blé et la cécidomyie équestre.
Mouche des semis: attaques isolées mais violentes
Plus encore que les années précédentes, des attaques de mouche des semis ont été signalées cet automne. Ces attaques étaient isolées, mais violentes. L’augmentation de la fréquence de ces attaques s’explique vraisemblablement par les conditions météorologiques souvent favorables à la fin septembre-début octobre.
Les attaques observées en froment concernent invariablement le même scénario :
– arrachage précoce de betteraves, de chicorée, ou d’une autre culture laissant des résidus végétaux abondants sur le sol;
– beau temps pendant quelques jours, permettant à l’insecte de pondre abondamment dans ces résidus;
– semis de froment attaqué dès la germination par les asticots de mouche des semis.
Mouche grise: hiver défavorable
Au cours du dernier automne, les niveaux de pontes de mouche grise étaient faibles à modérés laissant entrevoir quelques attaques possibles.
Cependant, cet hiver a été défavorable par ses nombreuses pluies qui ont tassé les sols. Il est peu probable que les gelées de février aient pu intervenir à temps pour rendre aux sols assez de porosité pour permettre à la larve de migrer dans le sol. Il ne faut donc pas s’attendre à observer des attaques de mouche grise, ce printemps.
Cécidomyie orange du blé: prudence!
Depuis plusieurs années, la cécidomyie orange du blé a rencontré des conditions favorables à sa multiplication, grâce à la coïncidence entre ses émergences et l’épiaison des blés. Les très hauts niveaux d’attaque mesurés dans les champs ont permis, outre des dégâts conséquents, la constitution, au fil des ans, d’une importante réserve de larves dans le sol.
Les attaques mesurées ont, par contre, été insignifiantes l’an dernier, en raison des conditions météorologiques ayant conduit à de très faibles émergences de l’insecte. La réserve larvaire dans le sol est donc actuellement toujours très importante et la menace de fortes attaques est donc toujours bien présente pour la saison à venir.
Cécidémyie équestre: toujours présente