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Bio ou conventionnel? Local!

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Voici quelques jours, l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité lançait sa nouvelle campagne promotionnelle. Intitulée « Le bio local, la beauté au naturel », elle met en scène quatre fruits et légumes sous la forme de personnages à la fois souriants, coquets et sympathiques : un oignon, une courge, une pomme et une carotte.

S’ils semblent à première vue très éloignés les uns des autres, ces dignes représentants du règne végétal ont pourtant un point commun, du moins dans ladite campagne. Ils sont en effet tous étiquetés « issus de l’agriculture biologique ». Et sont porteurs de slogans forts, choisis pour sensibiliser à la consommation de fruits et légumes issus de la filière bio wallonne. C’est ainsi que l’oignon est « à pleurer de bonheur » tandis que la courge est « l’élégance d’automne ». La pomme, quant à elle, est « à croquer en tout temps ». Et que dire de la carotte, « gardienne de notre terroir » ?

On ne peut que saluer cette initiative de l’Apaq-w qui, par des visuels humoristiques, attirera sans aucun doute le regard des consommateurs et les incitera, on l’espère, à acheter wallon. Néanmoins, il ne faudrait pas que cette campagne ait, en parallèle, l’indésirable effet de semer le doute sur la qualité de nos productions dites conventionnelles. S’il est évident que ce n’est pas le but de l’Agence, chargée de promouvoir tous les types d’agricultures, qui sait comment réagiront nos concitoyens ?

Il serait en effet judicieux de leur rappeler, de temps à autre, que consommer conventionnel est tout aussi bon pour la santé. Car ce type d’agriculture répond, lui aussi, à des normes strictes en matière de qualité, résidus de produits phytopharmaceutiques ou encore utilisation d’engrais. De ce fait, les oignons, courges, pommes et carottes issus de ce mode de production sont également de dignes « gardiens de notre terroir » qui n’attendent qu’à être cuisinés par des milliers de Wallons.

Car avant d’être bio ou conventionnels, ces fruits et légumes sont locaux et, par conséquent, de saison. Ne serait-ce pas là le premier critère à mettre en évidence ? Non seulement parce que le consommateur accorde de plus en plus d’importance à cette proximité, à la fois pour des raisons financières et environnementales. Mais surtout et avant tout parce qu’acheter local constitue un acte de soutien envers nos producteurs wallons.

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