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Faire évoluer la Pac, le souhait des ministres européens de l’agriculture

Réunis en Conseil ce 6 mars, les ministres européens de l’Agriculture abordaient l’épineuse question de la Politique agricole commune (Pac) après 2020.

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Lors de cette rencontre, les États membres ont insisté auprès de la Commission européenne sur les points suivants :

– maintien d’un budget suffisant au bénéfice de la Pac ;

– maintenir une stabilisation des revenus des agriculteurs à un niveau correct. Selon les souhaits des ministres, la Pac doit permettre de mieux résister aux crises qui ont déjà frappé les agriculteurs (embargo russe, crise de marché…) et aussi aux aléas climatiques et sanitaires. « Je souhaite que l’Union européenne renforce sa fonction de « régulateur des marchés », notamment en améliorant et en renforçant son arsenal actuel de mesures de marché et outils de gestion des risques », ajoute le ministre de l’Agriculture, Willy Borsus ;

– simplifier la Pac. La volonté du ministre Borsus est claire : « il faut à tout prix réduire le fardeau administratif des documents à remplir par les agriculteurs » ;

– assurer le renouvellement de la population agricole et mieux prendre en compte la place des femmes dans l’agriculture ;

– répondre, via la Pac post 2020, aux problèmes d’accès à la terre et au financement (via l’aide de la Banque centrale européenne…) ;

– moderniser la Pac ;

– augmenter la flexibilité des mesures d’aide et accroître la subsidiarité : les États veulent notamment plus de liberté pour gérer les aides ;

– limiter les pratiques déloyales. Willy Borsus a ajouté qu’il faut également améliorer la position des agriculteurs au sein de la chaîne d’approvisionnement alimentaire en créant des situations de négociation plus équilibrée entre les producteurs et les autres maillons de la chaîne. « Pour ce faire, il est essentiel de rendre les organisations de producteurs plus attrayantes », estime-t-il.

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