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Notre milieu rural en péril

Il est de plus en plus courant que les détendeurs de gros capitaux développent chez le consommateur des désirs artificiels de loisirs au point de nuire aux besoins fondamentaux dans nos villages ruraux tels que la terre et la sécurité de la mobilité.

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Dans la région d’Ath, le pays vert, la volonté d’extension sans limite de Pairi Daiza secoue la population proche du « Parc ».

Depuis quelques années déjà l’arrivée massive de visiteurs au parc a suscité une augmentation de la circulation dans les villages avoisinants, certains jours les riverains ont bien difficile à sortir de chez eux. Et pourtant Pairi Daiza programme de nouveaux projets avec, notamment, une ouverture toute l’année et annonce l’arrivée de milliers de visiteurs. Pour résoudre le problème important posé par le passage des voitures, l’enseigne a déjà obtenu du gouvernement Wallon une nouvelle route à travers champ entre la N25 Mons-Ath et le parc. Il prône maintenant une autre route entre le parc et la route de Chièvres et Ghislenghien, de nouveau 4 km à travers champ. De là rien n’est résolu puisqu’il y a 8 km pour atteindre l’autoroute A8 à Ollignies avec le passage difficile à Ghislenghien.

Des responsables politiques locaux n’hésitent pas à défendre, pour ces 8 km, une nouvelle route dans les terres et entre les maisons. En plus de tout cela, voici qu’apparaît le projet de la gare TGV. À côté de Pairi Daiza, on découvre également dans la presse l’arrivée à Durbuy de M. Cooke (tiens il est aussi à Pairi Daiza) avec la volonté d’y créer un parc de loisirs de grande envergure.

Un phénomène inquiétant se développe en Wallonie : de gros détenteurs de capitaux se lancent dans la création de parcs d’un nouveau type et exposants de nouvelles curiosités. On suscite chez les gens de plus en plus de désirs originaux que l’on intensifie par tous les moyens. Pour atteindre ces objectifs, on n'hésite pas à bafouer des besoins élémentaires. On doit ainsi faire face à de la pollution et des encombrements routiers, au sacrifice important de terres agricoles et une surenchère excessive de par l’argent offert aux agriculteurs pour qu’ils cèdent leurs terres, à une domestication de la nature et de notre patrimoine rural.

Et face aux belles promesses d’emploi de ces « promoteurs », beaucoup de politiciens, locaux ou régionaux, tombent dans le panneau sans voir les dramatiques revers de la médaille. Puissent certaines assemblées citoyennes, telles celle de Gibecq où nous étions 100 ce 15 février, réveiller la conscience des ruraux et des consommateurs pour leurs besoins alimentaires fondamentaux de demain.

Jean Frison

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