ESB : de nouveaux résultats de l’Inra plaident pour le maintien de la prévention
Dans une étude publiée le 16 décembre dans la revue Pnas, des chercheurs de l’Institut national de recherche agronomique et de l’École nationale vétérinaire de Toulouse indiquent avoir trouvé une « explication expérimentalement étayée » à l’apparition de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) au Royaume-Uni dans les années 80. Impliquant une maladie ovine, ces résultats plaident pour le maintien des mesures les plus fondamentales, comme l’interdiction des farines animales ou la destruction systématique des tissus à risque, d’après un communiqué commun.

Dans le cadre d’une collaboration européenne, ces scientifiques ont étudié une autre maladie, la tremblante
« Quand le prion passe d’une espèce à l’autre, il subit une modification de ses propriétés biologiques », explique Olivier Andreoletti, chercheur à l’Inra de Toulouse. Les résultats indiquent que « le prion de l’ESB est très probablement préexistant dans celui de la tremblante atypique. »
« Ces particules d’ESB classique semblent spontanément produites lors du processus de réplication » de l’agent de la tremblante atypique, précise le communiqué.
C’est la première fois qu’on a une démonstration expérimentale de l’origine de la maladie de la vache folle, souligne M. Andreoletti.
Ces résultats « posent la question de la ré-émergence » de l’ESB via la tremblante atypique. Identifiée en 1998 après l’épizootie que l’on a connu, cette maladie « affecte l’ensemble des pays où des ovins et des caprins sont élevés ». « On la détecte très mal et on ne sait pas la prévenir », poursuit le chercheur, qui estime le taux de prévalence de la tremblante atypique à 6 cas pour 10.000 tests.
Ces résultats « posent la question de la ré-émergence » de la maladie de la vache folle via la tremblante atypique