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Stockage privé et plans sectoriels dans le paquet européen de soutien à l’agroalimentaire

La Commission a publié lundi un paquet de mesures attendu depuis quelques semaines pour soutenir davantage les secteurs agricole et alimentaire les plus touchés par la crise du coronavirus.

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Ces mesures comprennent notamment une aide au stockage privé pour les secteurs des produits laitiers et de la viande et une flexibilité dans la mise en œuvre des programmes sectoriels de soutien pour les fruits et légumes, l’huile d’olive, l’apiculture et le vin.

La Belgique avait demandé il y a deux semaines à la Commission européenne d’activer des mécanismes européens de régulation des marchés tels que l’aide au stockage privé de marchandises, notamment pour les produits laitiers. Ce mécanisme avait déjà été utilisé en 2015 lors de la crise des produits laitiers. Il est toutefois controversé par le European Milk Board, une association européenne des producteurs laitiers, qui lui préfère la réduction volontaire de la production de lait afin d’endiguer la chute des prix.

A cet égard, la Commission autorise aussi temporairement les organisations de producteurs des secteurs les plus durement touchés à instaurer pour eux-mêmes des mesures de marché. Pour le lait par exemple, le secteur pourra adopter un plan collectif de production. Le secteur des pommes de terre pourront procéder à des retraits de produits du marché et faire du stockage privé.

Les ministres belges de l’Agriculture avaient demandé des mesures exceptionnelles propres à chaque secteur, notamment la création d’un système de rachat ou de compensation pour les secteurs horticoles et de la pomme de terre. Les denrées non périmées rachetées par l’Union Européenne pourraient ensuite être distribuées via les banques alimentaires aux plus démunis, avaient-ils suggéré.

Autre décision de la Commission: les États membres seront autorisés à utiliser les fonds de développement rural pour indemniser les agriculteurs et les petites entreprises agroalimentaires à hauteur de 5.000 euros et 50.000 euros, respectivement. Ces mesures font suite à d’autres déjà adoptées, comme les montants accrus pour les aides d’État, des avances plus importantes et des délais prolongés pour la présentation des demandes de paiement, une flexibilité accrue des règles de la politique agricole commune (PAC) pour alléger la charge administrative pesant sur les agriculteurs et les administrations nationales.

(Belga)

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