Accueil Voix de la terre

«Colonia-virus»

La belle barbe de Léopold II est aujourd’hui tachée du sang des millions de Congolais massacrés durant l’époque coloniale ; la mémoire de la Belgique est souillée par tous les excès commis au nom du droit du plus fort, quand une nation moderne et prospère s’empare d’une vaste région, s’approprie ses terres, ses ressources naturelles et asservit sa population. Les grands états européens ont pratiqué cette activité violente et lucrative durant des siècles, en Afrique, Asie, Amérique et partout dans le monde. La Belgique a suivi l’exemple -avec zèle il est vrai !- de la France, l’Espagne, la Grande Bretagne… En fait, l’exploitation de l’homme par l’homme est aussi vieille que l’humanité, et l’agriculture est concernée au premier chef. Il existe mille et une façons de voler des terres, d’exploiter ou d’anéantir des peuples de paysans, et cela dure depuis des millénaires, d’hier à aujourd’hui.

Prise dans son sens premier, la colonisation est le fait de tous ces peuples agressifs qui se sont installés en territoire étranger. Du Néolithique à nos jours, cette pratique a été généreusement suivie sur l’ensemble de la planète. Il s’agit de la forme la plus ancienne d’appropriation des terres. Le « colonia-virus » a contaminé l’humanité dès les débuts de l’agriculture, et sévit depuis lors de manière endémique, avec des poussées épisodiques très virulentes menées par des peuples guerriers : les Romains (« colonia » est un terme latin qui signifie « ...

Article réservé aux abonnés

Accédez à l'intégralité du site et recevez Le Sillon Belge toutes les semaines

Abonnez-vous

Déjà abonné au journal ?

Se connecter ou Activez votre accès numérique
L'info en continu Voir toute l’actualité en continu >

A lire aussi en Voix de la terre

Pour qui? Pourquoi?

Voix de la terre Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je ne sais toujours pas pour qui, ni pourquoi je voterai d’ici un petit mois. Sans doute suis-je un mauvais citoyen, de me sentir aussi peu concerné par la politique ? Et pourtant, je devrais ! L’agriculture est particulièrement tributaire des propositions présentées et débattues dans les hémicycles des parlementaires, des décisions prises dans les cabinets des ministres. Voter pour des gens compétents relève de la plus haute importance, sinon le premier branquignolle venu risque fort de prendre les rênes de nos destinées. Si tu ne viens pas à la politique, celle-ci viendra à toi, fatalement…
Voir plus d'articles