Les fabricants d’aliments français pour la généralisation du soja «zéro déforestation»
Le syndicat des fabricants d’alimentation animale (Snia) appelle à faire de la certification du soja « zéro déforestation » un « standard », et à en répercuter le surcoût auprès des consommateurs. Il pourrait atteindre 69 M€, a-t-il chiffré le 1er octobre.
Valoriser les coproduits pour être compétitif
À terme, « on pourrait aller vers une hyper-segmentation du soja : non OGM, non déforesté, français… », estime Philippe Manry, également directeur général de Sanders. Deuxième levier pour améliorer l’autonomie protéique nationale : le développement de la production de protéines sur le sol français, auquel le plan de relance consacrera 100 M€. Le Snia a présenté ses attentes pour ce plan protéines attendu depuis de nombreux mois : « structurer les filières autour des approvisionnements en protéines », « innover dans des solutions de transformation » et « optimiser les outils logistiques ».
La France produit déjà 400.000 tonnes de graines de soja, soit 250.000 tonnes de tourteaux. « Toutes les protéines sont les bienvenues », résume Philippe Manry, citant les cultures de lin, féverole, « l’intérêt croissant pour le pois », les légumineuses fourragères pour l’élevage ou encore l’amélioration de la teneur en protéines des céréales. Pour garantir la compétitivité des protéines made in France, « tout l’enjeu, c’est de trouver une valorisation pour les coproduits », assure-t-il. Un objectif « pas impossible à atteindre ».