Bien-être animal: le local pour limiter les transports

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Selon lui, une « grande partie » du transport des animaux d’élevage pourrait être évitée, en privilégiant le « commerce local » notamment dans les pays où il y a de très petits élevages. Et pour cela, la future politique agricole commune apportera des outils via les fonds du second pilier et les nouveaux éco-régimes. « Si on renforce la profitabilité de notre système avec des trajets plus courts tout au long de la chaîne d’approvisionnement, alors l’exportation d’animaux vivants ne sera plus aussi rentable », estime le commissaire, qui a toujours été très impliqué dans les questions de bien-être animal.

M. Wojciechowski va même plus loin, dénonçant la concentration du secteur de l’élevage : « Nous ne voulons pas d’un modèle de production basé sur de grandes exploitations avec des aliments importés des États-Unis, de jeunes animaux déplacés dans l’UE pour être engraissés et, à la fin, vendus en Chine ».

Privilégier le transport de viande

Une position critiquée par certains eurodéputés, notamment danois ou néerlandais, qui lui ont rappelé l’importance des marchés d’exportation, notamment du Moyen-Orient. Dans sa réponse le commissaire a adouci sa position, admettant que plusieurs modèles pouvaient cohabiter selon les besoins spécifiques des secteurs. Mais l’idéal, pour lui, est de privilégier le transport de viande au transport d’animaux vivants.

Janusz Wojciechowski a également rappelé qu’une initiative en matière d’étiquetage du bien-être animal prenant en compte toutes les étapes de la chaîne (élevage, transport et abattage) était en cours de discussions et serait adoptée dès que possible. La Commission européenne a, par ailleurs, lancé, dans le cadre de sa stratégie « de la ferme à la table » une évaluation du règlement de 2005 sur le transport des animaux et devrait proposer en 2023 une révision de cette législation.

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