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Non, non, rien n’a changé

Jeudi soir, après avoir lu et relu les articles du Sillon Belge, mon ami Armand m’a téléphoné longuement au sujet de la manifestation agricole du 23 mars 1971. Il était à la fois content et triste. Content d’avoir vu son témoignage couché sur papier, triste de n’avoir trouvé nulle part dans la presse non agricole, des échos de ce cinquantième anniversaire. Les gens oublient très vite… Ce fut pourtant une date charnière, la fin d’un monde, le chant du cygne de la paysannerie. Selon lui, cette flambée de colère n’a rien amené de bon, au final. Elle a surtout servi de révélateur d’un changement de société, d’une mutation inéluctable à l’œuvre dans nos campagnes depuis la fin de la Guerre 40-45.

Les agriculteurs, toujours le nez dans le guidon et enfermés dans leur mentalité ancestrale, n’ont rien vu venir et se sont laissés emporter par les progrès, par les politiques menées à leur encontre, comme des moutons, accompagnés plutôt que défendus par les administrations publiques et les syndicats agricoles. Cette opinion est la sienne, mais elle était déjà largement partagée et commentée dans les articles écrits en ces années-là. Quand on relit les Sillon Belge des décennies 1960 et 70, on y retrouve les revendications d’aujourd’hui ! C’est absolument incroyable ! «...

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Pour qui? Pourquoi?

Voix de la terre Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je ne sais toujours pas pour qui, ni pourquoi je voterai d’ici un petit mois. Sans doute suis-je un mauvais citoyen, de me sentir aussi peu concerné par la politique ? Et pourtant, je devrais ! L’agriculture est particulièrement tributaire des propositions présentées et débattues dans les hémicycles des parlementaires, des décisions prises dans les cabinets des ministres. Voter pour des gens compétents relève de la plus haute importance, sinon le premier branquignolle venu risque fort de prendre les rênes de nos destinées. Si tu ne viens pas à la politique, celle-ci viendra à toi, fatalement…
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