L’année 2020 a été moins bonne pour le secteur agricole. Les rendements par hectare de la plupart des cultures ont été inférieurs à ceux de l’année précédente, en raison d’un été très sec. Les prix du blé étaient nettement meilleurs, mais ceux des pommes de terre (marché libre) étaient bien plus mauvais. Après d’excellents prix au printemps, le secteur porcin a connu un énorme déclin. Les producteurs laitiers ont également souffert de la forte baisse du prix du lait.
Ces évolutions sont très clairement apparues lors des discussions sur les barèmes forfaitaires. Les chiffres macroéconomiques des statistiques officielles du gouvernement comme les résultats des enquêtes menées dans les exploitations agricoles et auprès des fournisseurs et des acheteurs allaient tous dans le même sens. Il n’y a donc eu une augmentation du bénéfice semi-brut que pour l’élevage des bovins viandeux.
L’influence du prix des pommes de terre
En particulier, la forte baisse du prix de la pomme de terre a eu une énorme influence sur la rentabilité du secteur en 2020. Le bon prix du blé et la baisse des prix de l’énergie et des engrais n’ont pas pu compenser entièrement cela. Au final, les négociations ont abouti à un accord sur un bénéfice semi-brut en moyenne inférieur de 3,2 %.
Un mieux pour les bovins de boucherie
Les prix dans le secteur des bovins viandeux, en particulier pour une meilleure qualité, étaient clairement meilleurs qu’en 2019. Une légère augmentation des prix des aliments pour animaux et une diminution de certains autres coûts ont entraîné une augmentation du bénéfice semi-brut de 6 à 7 %.
Modification de l’accroissement du bénéfice semi-brut pour les plus grandes exploitations
Pour les producteurs laitiers, 2020 a signifié une baisse du prix du lait de plus de 5 % et une légère baisse du rendement des vaches et des veaux de réforme. En combinaison avec l’augmentation de la production laitière par vache et un coût d’alimentation plus élevé, cela a entraîné une baisse du bénéfice semi-brut d’un peu plus de 8 %. Le niveau des coefficients litres de lait par ha – nécessaires, entre autres, pour calculer les ha fictifs de lait – est resté inchangé.
L’accroissement du bénéfice semi-brut par ha pour les grandes exploitations passe à 3 euros par ha (au lieu de 4 euros par ha l’année dernière). Toutefois, à partir de cette année, cet accroissement sera appliqué à partir de 35 ha (au lieu de 25 ha) et jusqu’à 115 ha (au lieu de 65 ha). Une exploitation laitière de 115 ha de lait verra ainsi son bénéfice semi-brut par ha augmenter de 240 euros pour les ha de lait supérieurs à 35. L’année dernière, ce montant n’était que de 160 euros par ha (4 € x 40 ha) pour les ha supérieurs à 25.
Coûts déductibles :ok pour les frais de fauche
Les frais déductibles individuellement restent les mêmes (loyer, frais vétérinaires, cotisations sociales, intérêts…). Les salaires et le travail à façon sont déductibles à hauteur de 430 euros par ha. L’exception selon laquelle les « coûts de fauche du foin » n’étaient pas déductibles a été supprimée, de sorte qu’ils peuvent désormais être déduits. Les coûts des audits et des analyses des exploitations peuvent être répartis sur plusieurs années. Il a également été confirmé que les primes d’assurance versées dans le cadre du régime d’assurance contre les intempéries sont déductibles individuellement.
Mauvais résultats pour les éleveurs de porcs
Dans le secteur de l’élevage porcin, une forte baisse des prix des porcelets et des porcs d’engraissement a été constatée, associée à une légère hausse du prix des aliments concentrés. Cela a permis de dégager un bénéfice semi-brut de 30 € par truie productive (240 € de bénéfice semi-brut en 2019) et de 6 € par porc d’engraissement vendu (12 € de bénéfice semi-brut en 2019).
Les éleveurs de truies ayant plus de 25 porcelets adultes par truie devront déclarer un nombre supplémentaire de truies.
Pour les éleveurs de porcs sous contrat, le bénéfice semi-brut de 9 euros par porc engraissé est resté au même niveau que l’année dernière.
Nouveau pour les élevages de truies et de porcs à l’engraissement
Pertes dues à la mort des porcs
Enfin, la déduction des pertes dues à la mort des porcs peut être étalée sur une période de deux ans. Cela signifie que les pertes non déduites de 2019 peuvent être déduites dans la déclaration de revenus de l’année 2020.
Les formulaires de déclaration d’impôt des agriculteurs et horticulteurs qui ne remplissent pas leur déclaration d’impôt via Tax-on-web seront envoyés à partir de fin septembre 2021. Les déclarations fiscales devront être rendues pour le 10 décembre 2021 ou le 11 janvier 2022, si celle-ci se fait via Tax-on-Web par l’intermédiaire d’un mandataire.