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Isuzu D-Max V-Cross: la force et le style

Isuzu lance la troisième génération de son pick-up D-Max en Belgique. Un tout nouveau modèle qui progresse dans tous les domaines, surtout dans sa nouvelle déclinaison V-Max, qui entend marier travaux pratiques et aptitudes familiales. De quoi changer de regard sur le valeureux modèle japonais ?

Temps de lecture : 4 min

Moins connu que les Toyota Hilux, Ford Ranger et feu Mitsubishi L200, l’Isuzu D-Max n’en est pas moins une alternative intéressante dont la fiabilité et la robustesse ont fait la réputation. Des valeurs sur lesquelles capitalise le nouveau modèle, tout en soignant plus encore que par le passé ses prestations routières et ses apparences.

C’est surtout vrai pour la nouvelle version V-Cross, qui coiffe une gamme composée des finitions L, LS, et LSX. Si la première est purement utilitaire et laisse le choix entre deux ou quatre roues motrices (enclenchables), les deux autres profitent d’emblée de la transmission intégrale, ou encore des capteurs de parking arrière et phares led. La finition V-Cross y ajoute des élargisseurs d’ailes, marchepieds, arceau et calandre noirs quelle que soit la teinte extérieure retenue, tout comme les jantes et les coques de rétroviseur. De quoi ajouter un supplément de style non négligeable !

Moderne et sécurisant

L’habitacle est de la même veine que l’extérieur, et n’a plus rien de commun avec le précédent modèle. Le nouveau meuble de bord arbore un dessin horizontal, des commandes de clim bizone électroniques et des touches de chrome qui apportent un côté très élégant. Les matériaux sont dignes du segment (moussés pour certains), la sellerie en simili-cuir peaufine l’ambiance SUV, et en carrosserie Double Cab, trois occupants peuvent prendre place sans peine à l’arrière.

La banquette profite aussi d’un dossier rabattable (malheureusement d’un seul tenant) et d’une assise qui peut se relever à la verticale pour embarquer dans la cabine des objets (outillage par exemple) que l’on ne souhaiterait pas laisser à la vue dans la benne arrière.

L’habitacle affiche une réelle modernité dans sa présentation,  et la qualité de fabrication est dans la norme du segment.
L’habitacle affiche une réelle modernité dans sa présentation, et la qualité de fabrication est dans la norme du segment. - Pierre Fontignies

Au centre de l’habitacle, on trouve un large écran de 9 pouces, qui pilote malheureusement un système très sommaire. On y trouve les paramètres de la radio, l’écran pour connecter son smartphone et… c’est tout. Point de trace d’un GPS, d’un quelconque ordinateur de bord, ou de paramètres relatifs à la conduite. De plus, la réception des stations en DAB+ laissait franchement à désirer. Heureusement, la connectivité avec Apple Carplay et Android Auto est présente pour disposer d’un multimédia digne de ce nom.

Avec ses 5 étoiles Euro-N-Cap, le nouveau D-Max se targue d’être le véhicule le mieux doté de son segment en termes de sécurité et d’assistants de conduite : semi-automatisation sur autoroute, système anticollision, reconnaissance des usagers faibles, airbag de genoux, etc. Tout y est. Malheureusement, ces assistances sont calibrées de façon trop sensible, ce qui les rend parfois plus dérangeantes qu’utiles par leurs incessantes alertes et corrections sur la route, notamment lorsque les voies sont un peu étroites ou sinueuses.

Progrès flagrants !

Sous le capot, on trouve un moteur diesel d’une cylindrée de 1,9 l qui peut paraitre modeste pour le segment. Ses 164 ch et 360 Nm assurent toutefois au Japonais des aptitudes à la hauteur de ses rivaux dans l’effort. Jusqu’à 1 t de matériaux peut être chargée dans la benne arrière, et 3.500 kg peuvent être tractés via le crochet d’attelage. Des valeurs au meilleur niveau de la catégorie, tout comme les capacités de franchissement, notamment les traversées de gués dont la profondeur peut atteindre 80 cm.

Le D-Max pourra également compter sur ses quatre roues motrices avec blocage de différentiel, sa gamme de vitesses courte et son assistant de descente pour s’aventurer loin du bitume, ce qu’apprécieront les utilisateurs les plus exigeants. Sur le bitume, le 1,9 se fait sonore en charge, mais parvient à se faire totalement oublier une fois à vitesse stabilisée sur route et autoroute. Il se montre, en outre, d’une étonnante sobriété : 8,7 l/100 km au terme de nos quelques jours d’essai, et même 7,5 l/100 km sur tronçon exclusivement autoroutier !

Sur la route, le pick-up marque une rupture nette avec le précédent modèle en matière de stabilité et d’agrément de conduite. La boîte automatique à 6 vitesses enchaîne les rapports avec beaucoup de douceur et de discrétion, et se montre suffisamment réactive lorsque le besoin s’en fait sentir. L’amortissement remarquable permet de ne pas trop ressentir le sautillement caractéristique du train arrière à vide, et ne remonte pas les dégradations du bitume de façon trop abrupte. En revanche, la direction est toujours un poil trop floue en usage routier, mais sa démultiplication poussée est très pratique en off-road.

Reste qu’à 39.975 € HTVA, cet Isuzu D-Max V-Cross double cabine est environ 1.000 € plus cher qu’un Toyota Hilux Invincible 204 ch… Ce qui sera probablement son plus gros défaut. Le D-Max est déjà disponible à partir de 25.975 € HTVA (L, Single Cab, 4x2).

Stéphane Lémeret

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