Les points d’attention pour le défanage 2021
La saison « pommes de terre » a été particulière cette année en raison de la météo. À l’approche des arrachages, la Fiwap livre ses conseils pour l’essentielle opération préalable qu’est le défanage.

Dans les zones qui ont été sous eau
En ce qui concerne le défanage, quelques points importants sont rappelés par la Fiwap.
Premièrement, à la suite des épisodes pluvieux, bon nombre de parcelles possèdent des zones qui ont été inondées. Bien souvent, ces zones ne sont pas mortes : les tubercules fils ont pourri, la plante a bien souvent re-tubérisé en surface. Il est difficile de retrouver aujourd’hui les zones à problèmes du début juillet, sauf pour ceux qui y travaillent.
Au moment de la récolte, soit ces zones sont arrachées à part, soit l’arrachage de ces parcelles est effectué ultérieurement et non pour débuter le stockage.
Au vu de la situation dans les plaines, il serait intéressant de commencer les défanages par des parcelles saines et ce, pour deux raisons. D’une part, il y a moins de risques de rentrer des tubercules de mauvaise qualité ; d’autre part, on dispose de davantage de temps pour vendre ou gérer les parcelles à problèmes.
Quel produit choisir ?
Cette année, il ne reste que trois produits pour le défanage des pommes de terre : le carfentrazone-ethyl (Spotlight), le pyraflufen-éthyl (Gozai) et l’acide pélargonique (Beloukha).
Au vu de la sénescence, le défanage ne sera pas très compliqué cette année. La végétation s’ouvre bien, les feuilles du haut entrent en sénescence, il sera donc possible d’effectuer un défanage complet en un seul passage, voire deux pour les parcelles encore bien vertes.
Pour la Fiwap, le carfentrazone-ethyl peut être utilisé dès le premier passage. En effet, le produit est assez lent, la végétation est ouverte ce qui donne un accès direct sur les tiges, le produit est plus efficace que les autres sur les adventices (chénopodes, morelle) et on observe une bonne synergie entre le défanant et les anti-mildiou huileux.
Pour les parcelles partiellement ou complètement détruites par le mildiou, il n’est plus question de défanage. Cependant, le problème du salissement se pose. Ici l’intérêt du carfentrazone-ethyl s’impose car plus l’adventice est jeune, plus elle y est sensible.