Un grand intérêt pour les démonstrations relatives aux soins du cheptel ovin/caprin
Dans le cadre du projet de démonstration relatif aux soins préventifs chez les petits ruminants, des ateliers et des démonstrations ont été organisées dans 3 fermes réparties en Flandre au cours des dernières semaines. Plus de 225 personnes ont pu y participer.

Le projet de démonstration « Soins préventifs » est financé par la Flandre et l’Europe. Elle se concentre principalement sur l’élevage de moutons et prête attention à la fièvre catarrhale ovine, Maëdi Visna, au piétin et à la listériose. La politique de vaccination et le protocole d’avortement constituent d’autres points importants. Pendant les ateliers, Eva Van Mael (DGZ, le pendant flamand de l’Arsia) a expliqué les vaccinations possibles en élevage ovin. Bert Driessen (KU Leuven) a abordé le soin aux onglons et les aspects ergonomiques qui y sont liés.
Vaccinations
Pour Eva Van Mael, la vaccination ne peut jamais être utilisée comme mesure unique en élevage. Elle doit s’inscrire dans une stratégie globale et être fondée sur les objectifs que l’on se fixe. Dans certains cas, la vaccination est une obligation légale. L’objectif est généralement de réduire la mortalité ou d’améliorer le bien-être des animaux. Elle ne peut être pratiquée que sur des animaux sains, car un agent pathogène est injecté, contre lequel l’animal doit se défendre en produisant des anticorps.
Il existe plusieurs types de vaccins, à savoir les vaccins morts ou vivants (avec des souches affaiblies). Lors de l’utilisation de vaccins morts, moins d’anticorps sont formés qu’avec l’autre type. Les vaccinations sont toujours effectuées par le vétérinaire ou en concertation avec lui. Par l’intermédiaire dudit praticien, les vaccins qui ne sont pas disponibles en Belgique peuvent être importés selon le principe de la cascade.
Les différentes vaccinations possibles ont été discutées. Il est préférable de vacciner les brebis gestantes contre l’entérotoxémie (syndrome de mort subite) environ quatre semaines avant la mise bas, afin que l’agneau reçoive suffisamment d’anticorps par le colostrum. Ces agneaux peuvent ensuite être vaccinés après 12 semaines pour une protection supplémentaire. Si la mère n’a pas été vaccinée, les petits peuvent être vaccinés à 4 semaines. Les jeunes brebis doivent être vaccinées deux fois à un intervalle donné afin d’être totalement protégées.
Footvax peut être utilisé pour vacciner les animaux souffrant de problèmes aux onglons causés par le piétin. La vaccination supprime les symptômes, les animaux se rétablissent, mais le problème n’est pas résolu car la bactérie responsable reste présente. Une nouvelle dose est donc nécessaire tous les 6 mois.
Dans les élevages caprins, le lait du tank est examiné tous les deux mois pour vérifier la présence éventuelle de la fièvre Q. S’il est positif, la vaccination est obligatoire. E.Van Mael a toutefois précisé que, par exemple dans les fermes pédagogiques, ou dans tout endroit où il y a un contact entre les animaux et le public, il est conseillé de vacciner également les ovins/caprins contre la fièvre Q. Une vaccination contre la pasteurellose, la toxoplasmose (pas chez les animaux en gestation = avortement) ou encore la chlamydia peut également être effectuée.
Un cas spécifique : l’ecthyma, une forme ulcérée de l’impétigo. Ici, on ne prend des mesures qu’en cas d’urgence. La vaccination se fait en grattant la peau. Le vaccin doit être importé de l’étranger.
Enfin, compte tenu de nos pertes pour la période 2007-2008, il y a la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine, contre laquelle il existe désormais trois vaccins sur le marché, respectivement contre les types 1, 4 et 8, combinés ou non. La maladie (type 8) est encore observée en Belgique, surtout chez les bovins ces dernières années.
Il est recommandé de toujours lire attentivement la notice d’utilisation. À noter qu’une fois que le flacon a été percé, sa durée de conservation est limitée. Il a été suggéré au cours de l’atelier de prévenir la contamination pendant l’utilisation en laissant une aiguille dans le flacon. Pour les grands nombres de doses, on peut utiliser une seringue revolver avec un indicateur de dose.
Soins aux onglons
Bert Driessen, vétérinaire, s’est quant à lui intéressé au soin des onglons.
Les problèmes aux onglons surviennent dans presque toutes les exploitations ovines. Lorsqu’on demande aux éleveurs de moutons combien de fois par an ils font contrôler leurs sabots, la réponse courante est entre 1 et 3 fois. Cependant, les connaissances récentes dans ce domaine ont changé : les onglons ne doivent être parés que lorsqu’il y a de réels problèmes. Pour contrôler les pieds, il faut d’abord les nettoyer. L’excroissance est coupée à l’aide de couteaux ou de ciseaux.
En cas d’infection par le piétin, les onglons ont tendance à pousser plus vite. La lésion peut également être reconnue à son odeur, mais on constate généralement une inflammation de la zone interdigitée. Les poils sont coupés, mais il ne faut jamais trop tailler, car cela pourrait favoriser la propagation des lésions. Après le parage, les sabots sont traités avec de l’oxytétracycline (spray). Après 10 jours, les animaux doivent être manipulés à nouveau. Une fois l’animal à nouveau paré, les couteaux/ciseaux utilisés doivent être désinfectés pour éviter toute transmission au suivant. Les parties des onglons coupées doivent être collectées car elles sont une source d’infection supplémentaire.
Comme expliqué plus haut, la vaccination peut aider à résoudre les problèmes de piétin. Il est toutefois préférable de vacciner au niveau de l’aisselle plutôt que dans le cou, comme cela est régulièrement recommandé. Les animaux vaccinés peuvent avoir temporairement de la fièvre, car le développement de l’immunité demande de l’énergie.
Utilisation de pédiluves
L’utilisation de pédiluves pour la prévention ou la guérison de lésions est moins fréquente que par le passé. Ils
Ergonomie