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Les Bruxellois favorables à l’étourdissement avant abattage

Plus de sept personnes sur dix (71 %) sondées dans le cadre d’une consultation citoyenne ouverte en Région bruxelloise soutiennent l’imposition d’un étourdissement préalable à tout abattage d’animal, a indiqué le ministre bruxellois en charge du Bien-être animal, Bernard Clerfayt, à nos confrères de l’agence Belga.

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Selon ce sondage organisé durant l’été dernier pour mieux cerner les aspirations de la population dans la perspective d’un dépoussiérage de la loi sur le bien-être animal datant de 1986, 85 % des personnes sondées souhaitent même aller plus loin. Elles veulent étendre cette pratique aux homards, crabes ou écrevisses.

Au total, pas moins de 2.135 personnes ont répondu à l’enquête, soit en ligne, soit en déposant un formulaire papier dans l’une des communes partenaires. L’objectif était de permettre à tout un chacun d’exprimer ses opinions et de faire part de ses attentes.

Deux autres chiffres sont à épingler : 84 % des sondés estiment que la Région bruxelloise peut encore améliorer la protection des animaux et 83 % des répondants approuvent l’existence de listes positives, limitant le nombre et le type d’espèces qui peuvent être détenues. Ces listes fixent aussi les conditions de détention des animaux. Actuellement il existe une liste pour les mammifères et les reptiles. Les listes d’oiseaux, de poissons et d’amphibiens sont en cours d’élaboration.

Si la législation actuelle impose uniquement la stérilisation des chats, 47 % des sondés sont favorables à l’extension de l’obligation de la stérilisation à d’autres espèces, notamment les chiens, les lapins et les pigeons. D’ailleurs, toujours dans l’optique de limiter les achats impulsifs, 70 % des répondants souhaitent que la vente d’animaux en animalerie soit interdite. Et 80 % sont contre la publicité sur les réseaux sociaux.

Enfin, 80 % des répondants jugent que les sanctions sont insuffisantes. Ils souhaitent non seulement interdire la détention d’animaux pour les propriétaires coupables de maltraitance animale, mais certains proposent même d’imposer des « travaux d’intérêt animalier ».

La dernière partie du questionnaire consistait en une « boîte à idées ». Parmi les propositions le plus souvent revenues, on retrouve la création d’espaces de liberté pour chien, l’interdiction d’abattage sans étourdissement, l’interdiction d’utilisation des colliers électriques et de vente d’animaux vivants sur les marchés, mais également la mise à disposition d’abris pour les animaux détenus à l’extérieur ou la mise en place d’un permis de détention.

« Près de 100 répondants ont indiqué spontanément l’instauration d’un permis de détention, après une formation ou un examen. Pour que cela ait du sens, j’envisage de limiter ce permis à certaines espèces qui ont des besoins spécifiques tels que les nouveaux animaux de compagnie qui ont de plus en plus la cote auprès des Bruxellois », a éclairé Bernard Clerfayt, qui ambitionne une adoption du code bruxellois du bien-être animal en première lecture d’ici la fin de l’année.

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