«Une des plus sensationnelles réalisations du système Fendt à un seul homme»

Cette photo permet de visualiser le bac à feuilles à l’arrière du tracteur,  le tapis élévateur de betteraves sur le flanc gauche de l’engin  et la trémie à betteraves positionnée au-dessus du pont avant du tracteur.
Cette photo permet de visualiser le bac à feuilles à l’arrière du tracteur, le tapis élévateur de betteraves sur le flanc gauche de l’engin et la trémie à betteraves positionnée au-dessus du pont avant du tracteur.

La culture de la betterave fut longtemps une affaire de bras. Toutes les opérations se réalisaient en effet manuellement, en ce compris le démariage et le désherbage mais aussi l’arrachage, le ramassage et le chargement des betteraves. Autant dire que ces travaux se révélaient pénibles et harassants pour le corps humain… Autant dire aussi que l’arrivée progressive des premières machines arracheuses-aligneuses monorangs, dans le courant des années 40, fut vécue comme un véritable avènement dans le monde betteravier.

Ces techniques de récolte mécanique de la betterave ont bien entendu évolué et ont conduit au développement de matériels permettant non seulement d’arracher les précieuses betteraves mais également de les décolleter, récupérer leur feuillage pour l’alimentation du bétail, les nettoyer, les ramasser et les charger dans une remorque.

Lors de notre rencontre avec Christophe Licop, collectionneur d’ancêtres Fendt, nous avons pu admirer une machine que l’on peut aujourd’hui qualifier d’exceptionnelle : une arracheuse de betteraves Fendt accouplée à son tracteur porte-outils, de la même marque évidemment. Comme nous le relations dans un précédent article consacré à la collection de Christophe (lire notre édition du 9 juin dernier), il s’agit là d’une véritable rareté puisqu’il y aurait à cette date à peine une dizaine de ces machines recensées dans des collections en Europe. Nous vous invitons à partir à la découverte de ce tracteur porte-outils et de cette arracheuse de betteraves.

Le porte-outils, pour gagner en polyvalence

Les tracteurs porte-outils ont été imaginés dans le courant des années 50 pour conférer davantage de polyvalence au tracteur et de visibilité sur le travail au conducteur. L’idée est simple : créer un tracteur permettant d’atteler les outils devant le conducteur. Ceci nécessite un remaniement des organes du tracteur de manière à libérer de l’espace à l’avant de l’engin.

Différentes solutions furent mises en pratique : certains constructeurs ont opté pour un positionnement du moteur et de la transmission derrière le pont arrière et le poste de conduite, à l’instar des Allis-Chalmers Modèle G et David Brown 2D. D’autres ont déplacé cet ensemble mécanique à côté du poste de conduite ; ce fut le cas de Lanz, avec son modèle Alldog. D’autres encore, comme Fahr, ont avancé le moteur devant le pont avant, dégageant ainsi l’espace entre ce dernier et la boîte de vitesses pour y atteler des outils. Enfin, d’autres constructeurs ont préféré reculer cet ensemble de façon plus compacte sous le poste de conduite ou juste devant celui-ci. Cette dernière voie fut celle empruntée par Fendt.

Entre les roues avant se trouvent les socs d’arrachage suivis du soleil de nettoyage.  Sur le flanc droit de la machine se situe le système de décolletage constitué  d’un rouleau-tâteur, d’un couteau et d’un premier tapis d’évacuation des feuilles et collets.
Entre les roues avant se trouvent les socs d’arrachage suivis du soleil de nettoyage. Sur le flanc droit de la machine se situe le système de décolletage constitué d’un rouleau-tâteur, d’un couteau et d’un premier tapis d’évacuation des feuilles et collets.

En Europe, les constructeurs allemands furent les principaux artisans de ce type de tracteur. Aux productions de Fendt, Fahr et Lanz déjà évoquées, il convient de citer également les marques germaniques Eicher, Güldner, Shönebeck, Ruhrstahl ou encore Ritscher qui commercialisèrent également ces tracteurs atypiques, appelés en Allemagne « Geräteträger » (= porte-outils).

Un premier prototype dès 1953

En ce qui concerne la marque Fendt, le constructeur a, dans la conception de son porte-outils, pris pour base son Dieselross F12HL refroidi par air. Le F12 était un tracteur monocylindre d’une puissance de 12 ch et disponible en refroidissement par eau ou par air. Dans les deux cas, la mécanique était tellement compacte que, pour l’équilibre du tracteur, le moteur était relié au train avant par un longeron en fonte sur lequel étaient superposées plusieurs masses placées sous le capot. Fendt a alors remplacé toute cette fonte par une poutre centrale qui relie le moteur à l’essieu avant. Le premier prototype de porte-outils est ainsi apparu en 1953.

La mise en production débute en 1957. En 1958, le porte-outils passe aux deux cylindres avec le F 220 GT, puis le F 225 GT en 1961. Et le développement se poursuit avec une montée en puissance et l’arrivée en 1964 du F 230 GT à 3 cylindres… La production s’arrêtera en 2004.

Pour être complet, n’oublions pas de citer le Fendt Xylon qui a été produit de 1994 à 2004 ; il s’agissait là aussi d’un porte-outils mais développé selon un autre concept que celui d’une poutre centrale.

Un système hydraulique adapté

Le tracteur porte-outils de Christophe est un Fendt modèle F 225 GT, acheté à l’une de ses connaissances en 2010. « Ce tracteur venait d’être restauré lorsque j’en ai fait l’acquisition. Il lui manque juste l’axe de prise de force partant de l’arrière du tracteur vers l’avant. Je possède cependant toutes les pièces nécessaires pour procéder à son remontage. Lorsque je l’expose, les puristes remarquent aussi la présence de deux marchepieds supplémentaires à l’arrière du tracteur, ajoutés par son ancien propriétaire pour faciliter l’accès à la plateforme de conduite », précise-t-il.

Le F 225 GT, successeur dans la lignée Fendt du F 220 GT, a été produit de 1961 à 1965. Le tracteur de Christophe est tombé des chaînes de montage au beau milieu de ces années puisqu’il date de 1963. « En soi, ce n’est pas un tracteur très rare ; ce modèle est assez classique et a été fabriqué en nombre relativement important », commente notre hôte. La motorisation est assurée par un bloc diesel en ligne MWM à deux cylindres refroidi par air. D’une cylindrée de 1.810 cm³, il développe une puissance de 25 ch. Sa transmission lui procure huit vitesses en marche avant et quatre vitesses en marche arrière, et permet de l’emmener à une vitesse maximale de 20 km/h.

Le système hydraulique a été adapté pour se conformer à la configuration et aux usages attendus de ce type de tracteur. Ainsi, il dessert naturellement le relevage arrière mais aussi deux autres zones d’attelage localisées à l’avant du poste de conduite. La poutre assurant la jonction avec le pont avant, et sur laquelle viennent se fixer les équipements, est dotée d’une articulation centrale située juste devant le moteur.

Le constructeur vante les avantages de cette articulation dans ses documentations commerciales en avançant les arguments suivants : « L’articulation centrale baignant dans l’huile placée devant le moteur répartit le porte-outils en deux éléments de fonction :

– l’avant-train avec poutre centrale porte et commande les accessoires entre essieux, la caisse de transport, la cuve de pulvérisateur et le chargeur frontal ;

– le pont arrière, le moteur et la boîte de vitesses forment un bloc qui se place directement sur les roues motrices, ce qui assure une adhérence parfaite.

Cette construction permet à la fois une grande souplesse et une sécurité parfaite même en côte et une commande exacte des outils aussi sur un terrain ondulé ».

« Une solution parfaitement intégrée et homogène »

La poutre centrale peut accueillir une grande palette d’outils, équipements et accessoires, tels que chargeur frontal, bineuse, herses, semoir inter-essieux, planteuse et butteuse de pommes de terre, benne de transport, épandeur d’engrais… Le tracteur et ces outils ont été développés de concert avec, pour objectif, que l’équipement ne soit pas une pièce rapportée au tracteur mais, au contraire, qu’il y soit associé de telle sorte que l’ensemble constitue une solution parfaitement intégrée et homogène. C’est ce que le constructeur nomme le « Fendt-Einmannsystem », autrement dit le « Système Fendt à un seul homme ».

Fendt mise beaucoup sur ce dispositif dans ses prospectus commerciaux. Selon l’industriel bavarois, il permet à l’agriculteur d’augmenter sa productivité et le rendement de son exploitation, notamment en épargnant de la main-d’œuvre et du temps.

Assis au volant du tracteur, la visibilité vers l’avant est fortement entravée  par l’élévateur et la trémie à betteraves.
Assis au volant du tracteur, la visibilité vers l’avant est fortement entravée par l’élévateur et la trémie à betteraves.

Il s’engage également sur la facilité de montage et démontage de ces combinaisons de matériels sur ses tracteurs porte-outils en avançant : « Un homme seul peut monter et démonter n’importe quel outil du système Fendt sans peine et sans outillage en moins de cinq minutes ». Ce chiffre est toutefois tempéré dans un second document en ce qui concerne l’arracheuse de betteraves, ou plutôt « l’arracheuse-décolleteuse-débardeuse de betteraves automotrice » comme l’appelle le constructeur. Celle-ci se monte ou se démonte en vingt minutes ; cet accroissement de timing peut se comprendre au vu de la complexité supérieure de cet ensemble.

Mais le constructeur ne renie pas son engagement pour autant puisqu’il précise que la machine se compose de cinq unités indivisibles et que chacune de celles-ci se fixe sur le tracteur en moins de cinq minutes.

Un puzzle géant, assemblé étape par étape

Si Christophe n’avait pas de chronomètre autour du cou lors de l’assemblage de l’arracheuse sur son porte-outils, il confirme la facilité de montage de cette dernière. « C’est tout à fait exact ! J’ai en fait découvert cette machine, en assez bon état, rouillée mais pas bloquée, à vendre sur un site internet allemand et l’ai achetée. Lorsqu’elle est arrivée chez moi, je me suis retrouvé face à une sorte de puzzle géant. Inutile de vous dire qu’un tel montage était une première pour moi… »

Fort heureusement, le collectionneur possède le manuel d’utilisation du Fendt F 225 GT, qui explique très bien la marche à suivre pour ce montage. « J’ai donc suivi ces instructions étape par étape et suis parvenu à mes fins sans rencontrer de grande difficulté. Au cours de cette opération, j’ai constaté qu’il manquait deux éléments. »

C’est en suivant les instructions de montage du manuel du porte-outils F 225 GT que  Christophe est parvenu à remonter facilement l’arracheuse de betteraves sur son tracteur.
C’est en suivant les instructions de montage du manuel du porte-outils F 225 GT que Christophe est parvenu à remonter facilement l’arracheuse de betteraves sur son tracteur.

Le premier est un axe qui permet d’entraîner le rouleau-tâteur du système décolleteur. Cet axe est relié aux goujons de la jante de la roue arrière droite du tracteur, permettant de faire tourner ledit rouleau à une vitesse proportionnelle à la vitesse d’avancement du tracteur. « C’est le genre de pièce qui est pour ainsi dire totalement introuvable de nos jours. Heureusement, il me reste la possibilité d’en faire refabriquer une à l’identique par un artisan. »

« En ce qui concerne le second élément manquant, je me suis rendu compte qu’une pièce de fixation de l’arracheuse sur le bâti du tracteur ne faisait pas partie des pièces que j’avais reçues. Or, je possède un second Fendt F 225 GT sur le bâti duquel était présente une pièce dont je n’avais pas pu identifier l’origine et qui ressemblait étrangement à la pièce manquante. Je suis allé la démonter et l’ai remontée sur le premier F 225 GT. Bingo, elle correspondait parfaitement ! Un vrai coup de chance ! ».

Un constructeur fier de son coup

Le constructeur présente son arracheuse de betteraves dans un folder commercial consacré aux combinaisons d’outils sur ses porte-outils et n’y va pas par quatre chemins, fier du coup de maître réalisé en proposant cette machine : « Il a paru séduisant à Fendt de concevoir, puis développer et construire une arracheuse-décolleteuse-débardeuse automatique adaptable à son tracteur porte-outils. L’idée en est on ne peut plus simple et rationnelle : qui veut la mécanisation totale et la motorisation intégrale d’une culture avec l’emploi inconditionnel d’un seul homme quelle que soit l’opération à exécuter, celui-là doit également résoudre la récolte de cette culture. La betterave est ainsi la première culture industrielle et sarclée à bénéficier de cette motorisation intégrale avec le même engin automoteur ».

Un peu plus loin, la marque enfonce le clou : « La machine est absolument automotrice, n’est manœuvrée que par son conducteur seul (un second homme ne trouverait même pas de place pour s’y installer) et, par sa manœuvrabilité et sa rapidité d’avancement, atteint des rendements de travail dépassant l’hectare par journée de dix heures (0,7 à 1,2 ha) ».

Fendt ponctue en faisant référence à la reconnaissance obtenue de la part de la D.L.G. en Allemagne. « L’arracheuse-décolleteuse automotrice Fendt a subi des essais de fonctionnement sévères durant deux saisons par les services techniques de la D.L.G. allemande (association professionnelle agricole très importante qui organise notamment l’exposition nationale agricole tous les deux ans) à l’issue desquels elle a été recommandée par cette société et a été gratifiée de sa plus haute distinction ».

À l’arrière de la machine, le constructeur a placé une plaquette bien visible attestant  de la distinction reçue de la D.L.G. en 1962 pour le « Système Fendt à un seul homme ».
À l’arrière de la machine, le constructeur a placé une plaquette bien visible attestant de la distinction reçue de la D.L.G. en 1962 pour le « Système Fendt à un seul homme ».

Texte à côté duquel trônent les illustrations des deux faces de la médaille reçue, l’une portant l’emblème de la D.L.G., l’autre les mentions « Fendt & Co – Marktoberdorf – Rübensammelernter – Fendt Einmannsystem – 1962 » (Marktoberdorf étant la ville dans laquelle se situe le siège de Fendt et Rübensammelernter signifiant arracheuse de betteraves en langue allemande). Les mêmes mentions apparaissent sur une plaquette métallique apposée à l’arrière de l’arracheuse de Christophe.

Trois actions, sur trois rangs, en un passage

Concernant son fonctionnement, cette machine fournit trois actions sur trois rangs parallèles de betteraves en un seul passage.

Le rang situé à droite du tracteur est décolleté. Les organes opérant à cette tâche sont le rouleau-tâteur déjà évoqué ci-avant et un couteau situé directement sous ce rouleau. À droite du conducteur se trouve une manivelle servant au réglage de l’écartement du décolleteur pour que celui-ci puisse suivre au mieux le rang à décolleter. Les feuilles et collets sont ensuite pris en charge par un premier tapis élévateur parallèle au tracteur, puis par un second, positionné transversalement à l’arrière du tracteur, qui les achemine vers une trémie appelée aussi bac à feuilles.

Afin de constituer des andains de feuilles et collets faciles à ramasser, l’ouverture automatique de ce bac est commandée par un bras pendulaire qui, lorsqu’il touche le tas de feuilles constitué lors du tour précédent, déclenche l’ouverture du bac. Tour après tour, il se constitue alors un andain de grande taille perpendiculaire au sens d’avancement. Le bac à feuilles peut aussi être démonté pour réaliser une dépose continue des feuilles et collets au sol parallèlement à l’avancement.

Cette illustration présente dans le manuel d’utilisation du Fendt F 225 GT permet  de comprendre aisément le travail de la machine sur trois rangs en un seul passage.
Cette illustration présente dans le manuel d’utilisation du Fendt F 225 GT permet de comprendre aisément le travail de la machine sur trois rangs en un seul passage.

Le deuxième rang travaillé simultanément durant ce même passage est celui des betteraves qui ont été décolletées au tour précédent. Ce rang se situe entre les roues droites et l’axe central du tracteur. Un nettoyeur-brosse localisé sous le deuxième tapis des feuilles et collets à l’arrière du tracteur élimine les résidus de feuilles qui pourraient être restés fixés aux betteraves décolletées, au moyen de trois rangées de lanières en caoutchouc rotatives. Cette opération permet de rendre les betteraves plus propres, et donc de réduire la tare lors de la récolte. Elle permet aussi de faciliter la visualisation du rang de betteraves à arracher, et donc in fine d’améliorer le guidage de l’engin par le conducteur.

Enfin, le troisième rang travaillé, parfaitement aligné avec l’axe central du tracteur, n’est autre que celui à arracher. Dans leur ordre successif, les organes prenant part à cet arrachage sont :

– un repère de guidage aidant le conducteur à axer parfaitement la machine sur le rang ;

– des socs d’arrachage, dont la profondeur de travail peut être réglée manuellement via une seconde manivelle sur le côté droit du conducteur. Ces socs sont suspendus à un cadre disposant d’une certaine mobilité latérale, les rendant de fait « auto-chercheurs » ;

– un soleil, jouant le rôle de turbine de nettoyage des racines, en décollant la terre adhérente ;

– un tapis élévateur ;

– une trémie de réception.

Une fois remplie, la vidange de cette trémie se fait frontalement et hydrauliquement, tandis que l’entraînement des pièces mobiles est assuré par les deux prises de force du tracteur, hormis le rouleau-tâteur qui est donc animé par la roue arrière droite du tracteur.

Sans arrachage manuel préalable

Sûr de son fait, Fendt poursuit son argumentaire commercial en ajoutant : « Il convient encore de remarquer les dispositifs de nettoyage adaptables selon l’état du sol (nettoyeur-soleil à deux vitesses, décrotteurs de caoutchouc amovibles), les bonnes qualités de travail en terrains inclinés latéralement grâce à la disposition des organes de décolletage et d’arrachage directement l’un à côté de l’autre, enfin l’exceptionnelle tenue de l’ensemble de la machine en terrains mouillés grâce à son excellent équilibre des masses ».

Vue sur les organes de décolletage de la machine.
Vue sur les organes de décolletage de la machine.

Ou encore, après avoir vanté la manœuvrabilité « fantastique », tant vers l’avant que vers l’arrière, de cette machine lautorisant à sortir des rangs et à y retourner sans complication après avoir vidé la trémie, « Il est enfin important de noter que, grâce à la manœuvre du décolleteur et des socs par le relevage hydraulique, il est possible avec cette machine d’entrer directement en plein champ sans arrachage manuel préalable. Cette machine automotrice convient donc dans absolument toutes les situations culturales et est une des plus sensationnelles réalisations du système Fendt à un seul homme ».

Un ancêtre destiné à reprendre du service

Christophe a pour projet de remettre en route son arracheuse de betteraves. « Cette machine est encore en bon état pour son âge et au vu des rudes conditions qu’elle a dû rencontrer par le passé lors des récoltes des betteraves. Il faut cependant que je lui apporte quelques soins pour la rendre pleinement opérationnelle. Bien sûr, il faut que je fasse refabriquer l’axe manquant et que je restaure totalement les tapis, dont certaines lattes métalliques sont pliées ou manquent à l’appel. Les éléments en caoutchouc doivent aussi être remplacés, notamment au niveau du nettoyeur-brosse à l’arrière. Je pense aussi démonter le système de relevage des socs et l’interchanger avec celui, identique mais en meilleure condition, de la barre faucheuse d’une épave que je possède. Idéalement, une nouvelle peinture serait la bienvenue. Ensuite, après l’avoir intégralement lubrifiée, elle devrait être prête à reprendre du service… ».

C’est tout le mal que nous souhaitons à Christophe, tout en lui présentant nos vœux de réussite pour mener à bien cet ambitieux projet. Et qui sait, peut-être un nouvel article sera-t-il bientôt publié dans ces pages pour relater la récolte des premières betteraves de la deuxième vie de ce magnifique ancêtre.

N.H.

Le direct

Le direct