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Une bête facile à conduire en race pure

C’est à Lanaud que nous avons rencontré Pierre Reilac, commercial reproducteur pour la coopérative Altitude. Il accompagne des éleveurs limousins en Belgique depuis 30 ans.

Temps de lecture : 3 min

Très actif dans la zone limousine et Auvergne, Pierre Reilac vend également des animaux destinés à la repro en Belgique.

« En France, la limousine est la race la plus facile à conduire en race pure en termes de main-d’œuvre et la plus économique car elle est rustique. Ses besoins alimentaires sont normaux, par rapport à des races comme la blonde d’Aquitaine. Elle ramène le kilo de viande le moins cher dans l’assiette et c’est le critère économique numéro un. Car derrière le fait de faire l’élevage et vendre des reproducteurs, la finalité reste la viande produite. L’objectif ? Que les animaux fassent de la croissance pour produire des kilos de viande les moins chers possible. C’est un équilibre difficile à trouver entre mettre de la viande sur les carcasses tout en gardant les qualités maternelles. Rappelons que la facilité de vêlage a d’abord été le premier critère de choix en limousin. »

Si les premiers élevages sont apparus chez nous fin des années 60, début des années 70, Pierre a commencé à accompagner des éleveurs belges fin des années 90. « Depuis cette époque-là, l’évolution de la race en Wallonie est « exponentielle ». Cela s’est multiplié très vite. Les éleveurs veulent une bête facile à conduire en race pure voilà pourquoi la Limousine a l’avantage par rapport à d’autres races françaises telles que l’Aubrac ou la Salers. Au début, tous les animaux achetés étaient plutôt type élevage. Parce que le but était d’avoir de la productivité (lisez : sevrer un veau par vache et par an). Aujourd’hui, par rapport à la station de Lanaud où l’on recherche des animaux plus précoces, plus tendance viande, les premiers élevages, c’était plutôt du grand en termes de volume.

Des animaux dociles

et plus soignés

« Aujourd’hui, nous vendons encore quelques taureaux en Belgique. Il y a là beaucoup de qualité et de bons élevages qui valorisent très bien la race et qui viennent plutôt s’approvisionner, faire l’appoint en France, dans le berceau de la race, quand ils ne retrouvent pas assez d’animaux en Belgique. »

Au départ, à l’installation de la race en Wallonie, c’était plutôt dans des élevages bio, où on ne s’en occupait pas trop, avec des animaux plutôt vifs. C’était l’une des caractéristiques de la race. Désormais, le travail de sélection a également porté sur ce critère pour avoir des bêtes très tranquilles. Actuellement le niveau des éleveurs qui arrivent avec de la limousine est bien supérieur au départ car les animaux sont mieux soignés, on s’occupe davantage des troupeaux. Des animaux qui ont plus de poids, plus de croissance, et dont on peut mieux valoriser la viande qu’il y a 40 ans.

P-Y L.

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