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«Acheter à Lanaud? Pas une finalité en soi!»

Jacques Patteeuw est éleveur limousin et marchand de bétail à Mettet. S’il n’avait pas pour habitude d’acheter des animaux inscrits, il s’est rapidement intéressé aux origines et est désormais attentif aux ventes de génétique, dont celle de Lanaud.

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Jacques Patteuw a toujours eu un pied dans l’élevage. D’abord pour aider ses parents, ensuite pour reprendre une ferme à son compte et l’agrandir petit à petit. « J’ai d’abord commencé avec de la Salers, ensuite du Blanc-bleu… J’ai eu quelques charolaises… Je me suis un peu cherché à travers les races mais j’ai trouvé une facilité de vêlage chez les limousines », avoue-t-il. « Par rapport à mon métier de commerçant, cet aspect était un attrait supplémentaire. Cela m’a fait gagner du temps. La limousine représente un bon compromis entre la facilité d’élevage et la rentabilité. Ce sont des bêtes qui me plaisent dans la façon de les tenir, la rusticité et la facilité d’entretien ».

« Quand je me suis lancé avec la race, j’avais des bêtes convenables mais je n’inscrivais pas au Herd-book. » Par la force des choses, et de bons contacts au sein de la structure belge, il a acheté de bons taureaux, a commencé à regarder aux origines et à y être vigilant. « Cela m’a tellement plu que ça a fini par en devenir une passion. »

Découvrir Lanaud en présentiel

« La raison de ma présence ? J’avais déjà acheté des bovins à Lanaud, mais toujours par Internet, jamais en présentiel. J’avais envie de découvrir l’endroit, l’ambiance qui y règne, d’avoir des contacts, mettre des visages sur des personnes qu’on a déjà eues au téléphone… Acheter un bovin après l’avoir vu dans le box et sur le ring, ton opinion sur sa qualité ne peut être que meilleure. »

Élever des reproducteurs aux origines fiables

Pourquoi acheter en France ? « Je n’ai rien contre l’achat de génétique en Belgique. J’ai déjà acheté plusieurs taureaux aux ventes CSB », tient-il à préciser. Toutefois, les données (plus nombreuses qu’en Belgique), la qualité du contrôle de performances français, le marketing… On a toujours en tête qu’aller dans le berceau de la race nous donnera toujours une bête un peu supérieure à ce que l’on peut trouver chez nous. Même si ce n’est pas forcément vrai ! »

« Acheter à Lanaud n’est pas une finalité en soi. Je travaille avec l’insémination. Avoir différentes origines de femelles devrait me permettre d’élever des reproducteurs.trices aux origines fiables et de devoir investir moins. Et par la suite pouvoir revendre un éventuel surplus de reproducteurs… »

P-Y L.

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