Collectif de partenaires
Chaque projet retenu est porté par un collectif de partenaires dont les connaissances et le savoir-faire permettront le développement d’activités innovantes dans le secteur agroalimentaire. 1.050.000 euros seront répartis entre ces sept projets. Une subvention de 150.000 euros par projet sera accordée dans le cadre d’une convention pour une durée de deux ans.
Un réseau d’acteurs verviétois
Le premier projet retenu concerne le Réseau Aliment-terre de l’arrondissement de Verviers qui regroupe l’asbl Pays de Herve Futur, la Fondation Rurale de Wallonie et Ages. Le projet consiste à soutenir et créer des filières locales de valorisation des productions alimentaires locales. Le Réseau se développera sur le territoire francophone de l’arrondissement de Verviers. Sa première mission sera la création d’un réseau d’acteurs locaux du secteur alimentaire mais aussi éducatif ou encore de la formation… En récréant du lien entre Verviers et les communes rurales qui l’entourent, le Réseau souhaite favoriser la rencontre entre l’offre constante et variée des zones rurales et la demande de plus en plus forte des zones urbaines. La seconde mission du Réseau consistera en un soutien aux nouveaux projets au niveau orientation, promotion, développement d’outils mutualisés ou encore recherche de financement. Enfin, il a aussi pour vocation de s’unir aux réseaux constitués dans les autres territoires.
Coopération structurée et solidaire
Renforcer les coopératives de commercialisation
Ces deux niveaux de coopération travailleront sur 4 thématiques : le développement de la vente en ligne, la stimulation des coopérations entre producteurs du territoire, le développement de magasins à la ferme et de proximité et la création de vitrine circuit court en secteur urbain ou touristique.
Une filière céréalière intégrée
Le Moulin de Ferrières, regroupant l’ADL Héron, Propages-S, la Socopro, Biowallonie, le CRA-W et l’asbl Du Grain au Pain, a également été sélectionné. Datant de 1745, il est une des dernières meuneries artisanales encore en activité en Wallonie. Suite à l’arrêt inopiné de l’activité en 2014, la commune de Héron a décidé de l’acheter et s’est donné pour objectif d’en perpétuer la vocation et le patrimoine tout en l’intégrant dans un projet global de développement économique et touristique durable. La commune a étudié la possibilité de faire coexister pas moins de 13 projets sur le site (meunerie, boulangerie, restauration, vente, gîte…). Il a également été constaté que l’activité de meunerie répondait aux attentes des agriculteurs, des artisans et consommateurs. Dans le cadre de l’appel à projets, le moulin a donc pour objectif de développer une filière céréalière intégrée en circuit court.
Des variétés anciennes visibles et accessibles
Diversifruits-au sein duquel on trouve la Fédération des Parcs naturels de Wallonie, le CRA-W et le Crédal – recevra également un financement. La Wallonie compte près de 800 variétés et sous-types de pommes et de poires belges ou cultivées anciennement sur son territoire. Ce riche patrimoine est conservé mais peu cultivé. Or, un grand nombre de variétés anciennes cultivées en hautes tiges avaient pour particularité d’être adaptée aux contextes locaux, d’être tolérantes aux maladies et d’avoir des usages multiples. Aujourd’hui, les consommateurs ont peu accès à ces produits de qualité. Bien que des reliquats de vergers existent et que d’autres sont nouvellement plantés, la valorisation des fruits n’est pas optimale car aucune structure de filière n’a encore pris forme. C’est en partant de ces constats que le projet Diversifruits a été envisagé. Il vise au développement de filières locales complètes, de la plantation à la valorisation, regroupant l’ensemble des parties prenantes dan un souci de valorisation optimale de la biomasse fruitière. Le cœur du projet vise l’accessibilité à une alimentation locale de qualité pour tous. Pour y arriver le projet travaillera notamment sur la visibilité du produit, un programme de formation à la taille, sur une synthèse des techniques de récolte et de conservation des fruits, sur l’accompagnement techico-économique des entrepreneurs…
En Wallonie picarde
Le projet Food’Wapi fait lui aussi partie des heureux élus. Il émane d’un partenariat à l’échelle de la Wallonie picarde. Les 5 porteurs du projet – IDETA, Entreprendre Wapi, les Parcs des Plaines de l’Escaut et du Pays des Collines et le Carah- se sont associés afin d’inscrire les circuits courts dans le modèle économique des opérateurs alimentaires locaux, de l’agriculteur au consom’acteur, en passant par le producteur, le restaurateur ou le commerçant. Une marraine, Marjolein Visser de l’ULB et deux parrains, Vincent Delobel de la chèvrerie de la Croix de la Grise, et Paul Vankeerberghen de Coprosain ont été choisis et apporteront leur expertise dans la mise en place du projet.
Fodd’Wapi vise à construire un cadre fédérateur, s’appuyant sur un diagnostic territorial et la création d’une communauté, pour structurer l’émulation locale et dégager un plan d’ation propice au déploiement et à l’émergence d’initiatives de production, de transformation et de commercialisation de produits locaux. Le projet repose sur trois lignes directrices : diversité, résilience et durabilité.
Un véritable réseau de circuits courts
Le dernier sélectionné, Empreinte BW, est un projet territorial qui a pour objectif de développer un véritable réseau de circuits courts par la construction et l’animation d’une communauté multipartites (citoyens, producteurs, transformateurs, pouvoirs publics, universités, collectivités…). La communauté sera portée par 5 organismes principaux : Crédal, Groupe One, Créa-job asbl, Asbl Made in BW et le GAL Culturalité en Hesbaye Brabançonne. Ses parrains sont la Province du Brabant wallon, la Maison du Développement Durable, Regenacterre asbl et le professeur Philippe Baret de l’Ucl. Le projet s’articulera autour de 3 axes – le développement de filières alimentaires, le renforcement du réseau de distribution local BtoB et la fédération citoyenne – ayant pour objectifs finaux de renforcer la pérennité des entreprises existantes, de stimuler le développement des circuits courts et de favoriser l’émergence de nouvelles activités économiques liées aux besoins des acteurs de terrain du Brabant wallon.