face à l’extension de la prison de Lantin !
Depuis ses débuts en 1978, elle a diversifié ses activités pour arriver 40 ans plus tard à proposer sur le site, outre la production agricole et horticole qui constitue la base, un magasin, une boucherie-charcuterie, un restaurant et une brasserie, le tout en bio. Ce qui en fait une entreprise durable, en développement continu et pourvoyeur d’emplois qui ne sont pas, par définition, délocalisables.
Le verger remplacé par des cellules ?
Mais voilà, le projet d’extension de la prison de Lantin sur les terres de cette ferme pourrait, s’il se réalise, mettre à mal le bel équilibre qui permet d’assurer son développement.
En effet, les terres de la ferme, qui constituent l’outil de production sur lequel reposent toutes les activités de l’entreprise, sont dans le viseur du gouvernement fédéral pour l’implantation d’une nouvelle maison d’arrêt à proximité immédiate de l’actuelle. Sur les 44 ha dont dispose la ferme, 6 à 8,5 ha, soit 15 à 20%, sont concernés. La houblonnière, en cours d’installation, ainsi que le verger planté récemment sont également menacés. De quoi mettre à mal la cohérence de son concept, qui repose sur la production avant tout.
Des alternatives à ce projet existent
Au-delà de l’impact direct du projet d’extension de la prison sur la Ferme à l’Arbre de Liège, la question qui se pose à l’heure où tout le monde s’accorde sur l’importance de relocaliser la production alimentaire, est de savoir s’il est encore acceptable d’utiliser des terres agricoles fertiles, en pleine ceinture alimentaire liégeoise, pour un tel projet alors que des alternatives existent ?
Parmi lesquelles l’utilisation des friches industrielles (610 ha recensés) dont la réaffectation est devenue une priorité pour le collège des bourgmestres de l’arrondissement de Liège.
« Une autre solution serait de phaser le masterplan de façon raisonnée, en commençant par accroître la capacité de Paifve et de Verviers, ce qui est prévu. Délocaliser ensuite les détenus vers ces deux prisons pour enfin démolir les tours et bâtiments désaffectés du site de Lantin. Cela permettrait de reconstruire in situ et de rapatrier des détenus une fois les travaux finis. Lantin serait alors une prison modernisée comme souhaité, mais sans impact négatif sur le voisinage. », souligne Michel Pâque, un des responsables de la ferme.











