pour éviter la très nuisible septoriose !
Les semences sont fines, nous semons directement en mottes les semences enrobées. Nous semons en terrine les graines nues afin de les transplanter en mottes 3 semaines plus tard au stade 2e vraie feuille. Un voile protège les plantules fraîchement transplantées pendant 2 semaines.
L’élevage complet dure 2 mois. Durant cette phase, des températures inférieures à 14ºC favorisent l’induction de la montée à graine qui se manifestera lors du développement au champ.
Le maintien de la température constante est déterminant pour obtenir des lots à planter les plus homogènes possibles. Les différences de stade à la plantation se retrouvent ensuite à la récolte. Nous produisons du plant en semant de mi-février à début juin pour planter de mi-avril à fin juillet et récolter de fin juin à fin octobre. Les élevages spécialisés sèment aussi en mini-mottes qui seront transplantées ensuite en mottes aux dimensions classiques.
Endurcir les plants
Le sol sera décompacté en profondeur, le pH sera corrigé pour approcher 6,3 à 6,8 (pH KCl), et la fertilisation organique ou minérale est apportée avant la plantation. Nous visons une densité de plantation de 8 plantes/m² pour la production de céleris de 1000 à 1200 g et de 14 plantes/m² pour des céleris de 600 ou 700 g. Les céleris de poids moindre se généralisent chez nous.
Les plants doivent être endurcis avant la plantation en les plaçant en plein air dans un endroit abrité du vent durant quelques jours. Nous plantons le soir autant que faire se peut pour permettre ensuite un arrosage nocturne de reprise.
Nous arrosons le sol pour que la terre soit fraîche au moment de la plantation et nous arrosons après la plantation pour favoriser la reprise. La pose de voile pendant 10 jours après la plantation se justifie pleinement lors de périodes sèches.
Irrigation et fertilisation
Ce point est critique en céleri branche. Il faut absolument irriguer alors que le feuillage est déjà mouillé par les précipitations ou les rosées naturellement présentes. L’objectif est de ne jamais allonger les périodes d’humectation du feuillage. Tout allongement des périodes humides favorise le développement de la septoriose et l’explosion des dégâts sur feuillage.
Durant la période de production au champ, nous visons un apport de 20 à 25 mm d’eau (pluies et irrigation) par semaine.
La culture
Les productions destinées à l’industrie sont récoltées du milieu de l’été au début de l’automne.
Pour disposer de productions au stade idéal de récolte et éviter les attaques tardives de septoriose, nous échelonnons les semis et les autres époques de la culture. Pour limiter les risques de contamination des jeunes plantations par la septoriose venant des plantations antérieures, nous implantons les différentes séries plantées en allant vers les vents dominants.
Nous trouvons des variétés au feuillage vert et d’autres au feuillage doré. Les variétés à feuillage vert sont généralement moins sensibles à la septoriose. Les hybrides complètent le choix variétal traditionnel, pour le marché du frais et pour l’industrie, comme Kelvin F1, Monterey F1 ou Steham F1, et bien d’autres variétés modernes.
Septoriose, mineuses
La septoriose est la maladie la plus fréquente et la plus dommageable chez nous. Le respect d’une rotation d’au moins 5 ans est la première méthode de lutte préventive. Nous la complétons en broyant les résidus de récolte et en les incorporant dès que possible au sol. La maladie s’étend rapidement lors d’été pluvieux. Nous devons piloter les irrigations pour ne pas allonger les périodes d’humidité du feuillage : irriguons alors que le feuillage est déjà naturellement humide (pluie ou rosée) ou après une période de séchage du feuillage d’au moins 4 heures. De même, nous n’arrosons pas le soir si le feuillage risque de ne pas sécher au moins 4 heures avant les rosées vespérales. Plusieurs fongicides sont homologués, voir https://fytoweb.be.