Accueil Archive

Les plantes messicoles, vos alliées…

Une de ces plantes est-elle présente dans vos champs ?

Temps de lecture : 2 min

Miroir de Vénus (haut à gauche), bleuet (haut à droite), lycopside (bas à gauche) et muflier (bas à droite)… on les retrouve préférentiellement en bordure de parcelles ou dans les coins de champs sous labour.

Ces plantes dites « messicoles » – car elles se développent presque uniquement dans les champs de céréales et de colza – se sont raréfiées. En effet, il en existait une bonne centaine d’espèces en Wallonie, mais, en moins d’un siècle, un quart d’entre elles a disparu et beaucoup d’autres sont en régression. Certaines, comme le coquelicot, restent cependant encore relativement présentes.

La cause principale de ce déclin ? L’utilisation des herbicides. Avec elles, ce sont une multitude d’insectes et une partie de ce qui fait la couleur de nos paysages agricoles qui est menacé.

Une MAE plutôt qu’un herbicide ?

La conservation de ces plantes fait partie des objectifs des Méthodes Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) au travers de la mesure « bande aménagée (MC8) ». La variante appelée « bande messicole » est spécifiquement consacrée à la conservation de cette flore méconnue qui attire de nombreux insectes auxiliaires très utiles pour l’agriculture (ex. : les syrphes ; prédateurs naturels de certains ravageurs des cultures comme les pucerons).

Les mesures pour conserver ces plantes se basent sur l’absence d’utilisation d’herbicides. Les éventuelles diminutions de rendement sont compensées par un paiement de 1.500 €/ha. Cette méthode offre une alternative viable à la lutte contre les adventices. Par ailleurs, la récolte reste valorisable en alimentation animale ; les quelques plantes messicoles toxiques ayant disparu de nos contrées depuis bien longtemps.

Si vous constatez la présence de ces espèces ou d’autres plantes vous paraissant peu courantes dans la région et que vous voulez poser un geste, contactez le conseiller Maec de Natagriwal actif dans votre commune. Vous trouverez ses coordonnées sur www.natagriwal.be ou par téléphone au 010/47.37.71. Si la présence de ces plantes est avérée, il pourra vous proposer la mesure adaptée pour les conserver. Dans le cas contraire, il pourra vous proposer d’autres possibilités intéressantes.

La Une

Son propre maître? Vraiment?

Voix de la terre Un agriculteur, dit-on, est son propre maître. Légende ou réalité ? Chaque matin, il se lève avec un plan de travail en tête, un schéma mental qu’il a dessiné lui-même, que personne ne lui a imposé, ni un patron, ni un chef de chantier ou un quelconque directeur. Il organise sa journée comme bon lui semble, sans limites ni obligations. Vu de l’extérieur, notre métier semble baigner dans une forme de liberté absolue, mais au-delà des apparences, des obligations de résultat déterminent le parcours à accomplir. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’agriculture contractuelle, forme moderne et pernicieuse de servitude paysanne.
Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs