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Pesticides en récréation

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Pesticide… Rien que ce mot fait peur alors que, étymologiquement il signifie : tue les maladies contagieuses comme la peste. Aussi, en année humide, des agriculteurs utilisent des pesticides appelés fongicides pour éviter que le blé panifiable se couvre de moisissures appelées mycotoxines, celles-ci pouvant être mortelles. LaFAO affirme même que ces produits sont positifs pour la santé !

Un journal grand public relatait la présence de pesticides détectés dans l’environnement d’écoles de Gembloux. Il me semble qu’en cette matière, c’est d’abord la dose qui fait le poison, et qu’aujourd’hui, dans l’esprit du public, un nanogramme, un microgramme ou un milligramme, cela sonne de la même manière alors que l’échelle est de l’ordre du millionième.

À Fernelmont, les nombreux cancers du sein ne peuvent être causés par la cigarette, pilule, voiture, surpoids… alors le seul présumé coupable est bien sûr l’agriculteur ! Ce qui m’étonne, dans notre Ceta (cercle d’étude de techniques agricoles), aucune des épouses n’a été atteinte par ce mal, alors que, à l’époque, des pesticides interdits aujourd’hui, étaient stockés dans la buanderie si pas dans l’arrière-cuisine ! Cherchez l’erreur. Quand on aura désinformé et tué notre agriculture, la population importera des mixtures OGM « rondupées » et aura faim de nos bons produits.

L’auteur de l’article paru dans ce journal, s’appuyant sur des analyses de laboratoire, devrait avoir le courage de dire que, parmi plus de vingt produits trouvés dans les capteurs, on retrouvait aussi des composants de lasure des « toboggans » ou des produits d’entretien de l’école… D’autres composants inutilisés depuis 15 ans en agriculture, ne proviendraient-ils pas accidentellement d’ailleurs ?

De nos chercheurs à qui nous procurons le pain et le salaire, nous attendons des solutions plutôt que des accusations, de l’encouragement plutôt que du dénigrement, de la formation plutôt qu’une certaine désinformation. Votre vérité d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier et ne sera pas celle de demain. Parlez-nous de produits de protection des plantes plutôt que de pesticides.

André Jadin

, Meux

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