Accueil Archive

À l’heure de passer à table, faites preuve de « bon foie »

Temps de lecture : 3 min

Tels les « Joyeux Noël », « Bonne année… », « … Et bonne santé ! », elles reviennent chaque année. Elles rythment la seconde quinzaine de décembre, comme une tradition que l’on perpétue depuis plusieurs générations. Elles nous évoquent une période spéciale de l’année, qui approche à grands pas et que l’on espère festive pour chacun et chacune d’entre vous. Elles nous rappellent encore que l’on profitera de ce moment pour mettre, selon nos envies et nos moyens, les petits plats dans les grands.

Elles, ce sont les publicités anti foie gras. Celles que l’on entend à la radio en allant chercher notre sapin de Noël, entre les habituelles promotions sur le champagne, les bûches et autres douceurs salées ou sucrées. À la seule différence qu’au lieu de nous mettre l’eau à la bouche, elles nous feraient culpabiliser d’acheter ce mets délicat, comparant la production de foie gras à une torture et sa consommation à un crime de lèse-majesté.

Rassurez-vous, ces fameuses publicités vous proposent également des alternatives, afin que vos tables de fêtes ne soient pas dégarnies au moment d’accueillir famille et amis. Mais celles-ci ne vous tentent peut-être pas… « Pas assez goûteuses », diront certains. « Trop éloignées du foie gras », argumenteront d’autres. Et au moment de faire leurs courses, bon nombre de nos concitoyens opteront pour la tradition.

Quelles que soient les raisons qui vous poussent à faire ce choix, sélectionnez votre foie gras avec attention. Car si vous choisissez un morceau trop bon marché, d’une qualité potentiellement inférieure, vous ne pourrez probablement que donner raison à ces publicités. Car ce foie gras, bien souvent importé de Bulgarie ou de Hongrie, n’est pas toujours produit dans le respect du bien-être animal, ni selon les mêmes règles que celles auxquelles se soumettent les producteurs belges et français. Ce qui soulève de nombreuses questions, tant en matière d’éthique qu’au niveau de la qualité des produits mis sur le marché.

Privilégiez donc un foie gras « bien de chez nous ». Huit producteurs wallons et un flamand se partagent le marché belge et y placent des produits qualitatifs, préparés dans le respect de leurs animaux. Rappelons ainsi que le gavage ne dure pas plus de 5 secondes et que les éleveurs vérifient au préalable que le repas antérieur a bien été digéré, en palpant le jabot du canard. En outre, la production de foie gras est strictement réglementée et contrôlée par les autorités publiques belges et l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire.

Toute une série de raisons, donc, qui ne peuvent que vous encourager à choisir un foie gras belge, synonyme de qualité, bien-être animal et circuit court. Un geste qui permet également de s’élever contre les amalgames et raccourcis qu’effectuent certains. À l’heure de passer à table, souvenez-vous en ! Joyeuses fêtes… et bonne dégustation !

La Une

L’agrivoltaïsme: un sujet de lutte paysanne

Voix de la terre Le 17 avril 1996, au Brésil, 19 membres du mouvement des paysans sans terre furent massacrés par des tueurs à la solde de grands producteurs terriers. Depuis lors, Via Campesina a décrété que le 17 avril serait la journée internationale des luttes paysannes. En cette période de révolte agricole, le Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne (RESAP) et la Fugea signalent une nouvelle menace pour les terres agricoles et pour l’accès à la terre : l’agrivoltaïsme.
Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs