La bourrache offre plus d’un atout

sous sa hampe !

La bourrache fait partie de la famille botanique des borraginacées, comme les consoudes. Elle enrichit le potager à plusieurs égards. Ses feuilles sont comestibles, les plus jeunes sont les plus savoureuses. Ses fleurs sont comestibles aussi et sont très décoratives dans les salades et desserts en apportant une touche bleue peu fréquente. Les fleurs sont visitées par les abeilles mellifères et les bourdons. La plante elle-même est décorative.

La plante s’accommode bien de sols légers ou lourds, de situations ensoleillées ou à mi-ombre. Mais il faut que le sol soit bien drainant.

Le semis

Le plus simple est de semer en pleine terre, dès que le sol est ressuyé. Fin mars ou avril est une date repère. Nous semons 3 ou 4 graines en poquets distants d’une quarantaine de centimètres en tous sens. Nous semons à 1 cm de profondeur. Après la levée, nous ne laissons qu’une seule plante par emplacement.

Les graines sont dans les catalogues des semenciers à la rubrique « plantes aromatiques et condimentaires ».

Le plus souvent, nous n’aurons à semer qu’une seule fois, la première année de culture. La plante va très probablement produire des graines viables en été et certaines tomberont au sol et germeront au printemps suivant. Nous ne pouvons pas véritablement parler d’une plante envahissante, mais nous trouvons régulièrement quelques plantes levées à proximité du pied mère de l’année précédente.

La bourrache la plus courante a des fleurs bleues. Il existe aussi des variétés aux fleurs blanches.

La plantation

Quand les plantes ont 2 ou 4 feuilles, nous pouvons les transplanter. Ce sera surtout le cas pour les semis spontanés afin d’installer notre production à l’endroit prévu sur notre plan. Nous plantons à 40 cm de distance en tous sens.

L’entretien

La plante se développe rapidement et couvre bien le sol, elle est donc facile à désherber et à entretenir.

Un paillage au sol facilite encore le travail et maintient de la fraîcheur.

Pour favoriser la production de feuilles jeunes et de fleurs en continu durant la saison, nous pouvons pincer (c’est-à-dire les écimer pour favoriser la croissance de bourgeons à l’aisselle des feuilles) les tiges quand elles ont une quinzaine de centimètres.

La plante ne souffre généralement d’aucune maladie importante ni de ravageurs redoutés. Même les limaces semblent la délaisser.

La récolte

Nous récoltons les feuilles et les fleurs, surtout, mais aussi les graines. Son usage doit rester celui d’une plante condimentaire ou complémentaire à d’autres légumes. Une consommation à fortes doses n’est pas recommandée pour à la santé, l’excès nuit en tout.

Les feuilles

Les feuilles jeunes sont récoltées au fur et à mesure des besoins. Elles conviennent bien en salades ou cuites à la façon des épinards ou en omelettes, notamment. Leur goût est excellent et rappelle, en nettement moins prononcé, celui du concombre.

Les feuilles plus âgées sont un peu plus coriaces et permettent des usages à la façon des feuilles de vigne. La croissance de la plante est continue tout au long de l’été, la récolte de feuilles jeunes est possible de mai à l’automne.

Les fleurs

Les fleurs au début d’épanouissement sont très jolies et décorent magnifiquement salades et desserts. De nombreuses recettes les mettent en valeur en beignets, confites et en pâtisserie. Quand les pétales sont fanés, elles ont moins d’intérêt décoratif et deviennent plus coriaces également.

Les graines

Nous utilisons rarement les graines, bien que nous puissions en extraire une huile utilisée en pharmacopée.

Quand la fleur a perdu ses pétales, il n’en reste que le calice qui contient quatre graines en cours de maturation. Quand celles-ci sont mûres, elles prennent une couleur noire ; elles se détachent et font un léger bruit lorsque nous agitons la hampe florale. C’est alors le bon moment pour récolter les graines en retournant simplement le calice, les graines en tombent. Nous pouvons aussi récolter les hampes florales avant la maturité complète et faire poursuivre le dessèchement et la maturation à l’abri.

En purin

Des jardiniers expérimentateurs utilisent la bourrache pour confectionner des purins en s’inspirant des recettes à base de consoude.

Après la culture

L’enracinement puissant de la bourrache laisse une terre bien ameublie et facile à travailler. Les tiges et le collet peuvent être recyclés dans le compost. La plante pourrait servir en paillage si nous ne craignons pas un semis spontané important l’année suivante de cette plante bien adaptée à nos conditions climatiques.

La plante n’est pas gélive et supporte les gelées printanières légères. En automne, quand son cycle est terminé, elle meurt.

La consoude a sa place dans un potager. Son aspect très décoratif peut aussi améliorer l’allure de plates-bandes fleuries à condition de maîtriser l’enherbement spontané l’année suivante. La consoude peut aussi facilement se cultiver sur un balcon, dans un pot d’une contenance d’une dizaine de litres.

F.

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