À 41 semaines de campagne (au 8 avril), les importations de maïs par l’UE continuent sur un rythme très élevé, encore plus important que l’année dernière, déjà record. Elles s’élèvent à 18,9 millions de tonnes, un niveau nettement supérieur (+ 40 %) à celui de l’an passé (13,5 Mt).
Dans sa mise à jour du bilan prévisionnel pour la campagne au 28 mars, la Commission européenne a revu une nouvelle fois en hausse d’un million de tonnes son chiffre des importations, à 21 Mt. Un montant supérieur de 17 % aux 17,9 Mt de la campagne dernière.
Une meilleure compétitivité par rapport au blé et à l’orge
Ceci s’explique par la meilleure compétitivité du maïs par rapport au blé et à l’orge et à la très forte demande en alimentation animale », explique l’établissement français des produits de l’agriculture. L’Espagne a déjà importé 6,1 Mt de maïs extra-UE, contre 3,4 Mt en moyenne les quatre campagnes précédentes. On note également un rythme soutenu d’importations des pays nord-européens. En France, les importations de maïs pour la campagne sont prévues à tonnes, contre 605.000 tonnes la campagne passée et 475.000 tonnes en 2012/13.
Pendant ce temps, à neuf mois de campagne 2018/19, l’Ukraine a exporté 11.552.000 tonnes de maïs vers l’UE, contre 5.905.630 tonnes au même stade de la campagne précédente. Soit un quasi-doublement.
Par ailleurs, sur le front atlantique, les États-Unis croient en l’avenir du maïs. Le rapport du département américain de l’Agricultre du 29 mars sur les intentions de semis des «farmers» américains fait apparaître une surface en nette hausse (+ 4 %, à 37,6 millions d’ha). Cela au détriment du soja (- 5 %, à 34,2 millions d’ha).
Enfin, le Brésil attend une « safhrina » (seconde récolte de l’année) de maïs « exceptionnelle », qui pourrait atteindre 100 Mt selon FranceAgriMer.