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Pourquoi il faut vacciner ?

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La Belgique exporte un tiers de sa production de viande bovine et le prix du bétail est donc totalement dépendant du niveau d’activité de l’exportation. L’exportation concerne aussi bien les animaux maigres que les carcasses.

Depuis quelques semaines, la Belgique est touchée par la fièvre catarrhale ovine (FCO) et seuls les bovins maigres vaccinés depuis plus de 60 jours peuvent quitter le territoire belge pour aller vers les zones indemnes. Ceci ne concerne pas les bovins d’abattage.

Il se fait que nos premiers clients pour le bétail maigre sont les Pays-Bas et l’Italie et que ces 2 pays sont indemnes du sérotype 8 de la FCO. Compte tenu du faible nombre d’animaux vaccinés disponibles sur le marché belge, les exportateurs sont pratiquement à l’arrêt. Cette situation a un impact particulièrement négatif sur le prix de certaines catégories de bovins tels que les jeunes veaux, les broutards de races françaises et les vaches cul-de-poulain.

La différence de prix entre les veaux laitiers belges et hollandais est maintenant de plus de 50 euros à cause de cela. Pour les broutards français, la différence de prix entre les animaux vaccinés et non vaccinés est de l’ordre de 100 à 250 euros par tête. En ce qui concerne les vaches culardes, cette différence se situe entre 50 et 100 euros en faveur, bien sûr, des animaux vaccinés.

Cette différence devrait s’accentuer en automne car les engraisseurs belges n’auront pas la capacité d’hébergement nécessaire à la population non vaccinée. Les éleveurs qui n’engraissent pas ont donc tout intérêt à vacciner le plus vite possible pour des raisons commerciales.

À cela s’ajoutent les aspects sanitaires. Les éleveurs français témoignent de nombreux avortements et de veaux anormaux cette année dans les fermes où la vaccination n’est plus appliquée. Ce n’était pas le cas les années précédentes car les animaux étaient encore porteurs d’anticorps provenant des vaccinations plus anciennes.

Bref, que ce soit pour des raisons économiques d’origine commerciale ou sanitaire, la vaccination est clairement un investissement plus que rentable et nécessaire. S’il s’agit de garantir la capacité d’exportation, nous vous rappelons qu’il est nécessaire de vacciner via le vétérinaire car celui-ci devra attester de son acte au moment de la commercialisation.

Pour la FNCB,

Frédéric Pirard

,

Président

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