S'enregistrer
Accueil Archive

Le désherbage du maïs, ce printemps: peu de nouveautés mais des conditions d’application toujours plus contraignantes

Préémergence, dicotylées annuelles, graminées estivales, conditions et stades idéaux d’intervention…, le Cipf livre ici toutes ses recommandations pour lutter au mieux contre les mauvaises herbes, dans un contexte phytosanitaire et réglementaire toujours plus limitant.

Temps de lecture: 14 min

A vant de présenter dans tous les détails les conseils du Centre indépendant de promotion fourragère pour ce printemps 2020, il est opportun de se jeter un œil dans le rétroviseur quant au déroulement du désherbage, l’an dernier.

De bonnes conditions pour le désherbage en 2019

Après des mois de janvier et février dotés d’une pluviométrie proche de la normale et deux premières décades de mars bien arrosées, des conditions plus sèches se sont installées à partir du 20 mars et ont permis d’accéder aux parcelles ; les températures sont toutefois restées très basses jusqu’à la mi-avril.

Les premiers semis ont pu débuter vers le 18 avril et se sont poursuivis jusqu’au 1er mai dans de bonnes conditions. À cette date, la plupart des maïs pour le grain étaient semés. Pour le fourrage, la majorité des semis ont été réalisés entre le 20 avril et le 5 mai ; dans certaines régions ou certaines situations (après une première coupe de ray-grass, méteil…) ils se sont prolongés jusqu’au 20 mai. Les pluies régulières du mois de mai et de la première quinzaine de juin ont permis une levée régulière des adventices et de bonnes conditions d’efficacité pour les produits systémiques avec une action radiculaire complémentaire. Tant en préémergence qu’en postémergence, le contrôle des adventices a été réussi pour des stades normaux d’applications.

La préémergence, les conditions optimales…

Les produits racinaires agissent principalement sur les graines en germination par absorption via le coléoptile (gaine protectrice des cotylédons) ou les racines séminales. Ils doivent être appliqués avant la levée des adventices, bien répartis sur le sol en l’absence de grosses mottes et de semences de maïs en surface. L’efficacité d’un herbicide de préémergence dépend de trois paramètres : la présence d’eau, la teneur en argile et la teneur en matière organique dans le sol.

L’humidité du sol est le facteur essentiel. En effet, seule la partie qui est dissoute dans la solution du sol sera efficace vis-à-vis des adventices. On notera toutefois des différences de solubilité dans l’eau entre substances actives. À titre d’exemple, l’efficacité du diméthénamid P (1.499 mg/l à 20ºc) très soluble dans l’eau sera moins affectée en conditions plus sèches que la pendiméthaline qui est nettement moins soluble (0,33 mg/l à 20ºc).

Les teneurs en argile et en matière organique influencent également la maîtrise des adventices. Des taux élevés bloquent les substances actives qui ne seront plus disponibles pour assurer la destruction des mauvaises herbes.

La réussite d’un traitement de préémergence est fortement tributaire de la qualité de préparation de sol et des conditions d’humidité au moment de l’application. Après des printemps 2017 et 2018 particulièrement secs, celui de 2019 a été plus favorable à ces traitements avant les levées.

… et les moyens disponibles

En présence de terbuthylazine, lorsque ces conditions favorables sont réunies, il est possible de composer des associations permettant d’éliminer l’ensemble des annuelles classiques. Par contre, les vivaces (liserons, rumex, chardons, chiendents…) imposent une intervention en postémergence.

Certaines substances actives (flufénacet, isoxaflutole, pendiméthaline) utilisées en préémergence ont une sélectivité de position. Elles ne peuvent entrer en contact avec la graine de maïs en germination (profondeur de semis 3 à 5 cm nécessaire).

L’application sur un sol sec avant une pluie abondante n’est donc pas sans risque surtout s’il s’agit d’un sol léger.

La présence sur le marché de l’Aspect T avec un partenaire, permet une destruction complète de toutes les adventices annuelles en un seul passage.

Les traitements conseillés sont présentés dans le tableau 1.

left

En fonction des négocints, l’Aspect T peut également être obtenu sous les noms de Promess ou Andes. Il s’agit de produits identiques (même composition, même doses) à l’Aspect T.

Si antérieurement, la préémergence, sans terbuthylazine, s’avérait difficile à réussir complètement, l’arrivée sur le marché de l’Adengo TCMax l’a fait évoluer positivement.

En effet, les associations Adengo 0,25 l + Camix 1,25 l ou Adengo 0,25 l + Stomp Aqua (Most Micro) 1,5 l présentent toutes deux un spectre quasi complet, la renouée liseron étant la seule faiblesse de ces combinaisons. Attention toutefois à bien nettoyer le pulvérisateur si ces traitements sur maïs s’intercalent entre des interventions sur des parcelles de betteraves !

La réussite est toutefois liée à une bonne préparation du sol (terre suffisamment émiettée) et à une humidité suffisante au moment du traitement.

left

Les traitements conseillés sont décrits dans le tableau 2. En fonction de la combinaison choisie, différentes adventices peuvent échapper à ces traitements.

Le long des cours d’eau, l’utilisation de la terbuthylazine impose une bande enherbée

Depuis la publication du communiqué de presse du SPF du 30 octobre 2015, tout agriculteur qui souhaite appliquer un produit à base terbuthylazine sur une parcelle qui longe une eau de surface se voit contraint d’implanter une zone tampon végétative de 20 m le long de celle-ci.

Dans ce cas, sont considérées comme eaux de surface, toutes les eaux stagnantes et les eaux courantes à la surface du sol. Il s’agit donc des cours d’eau classés ou non classés (fleuves, rivières, ruisseaux…), des lacs, des étangs, des mares, mais également des masses d’eau « artificielles » telles que les canaux et les collecteurs (égouts, réseaux de drainage, fossé humide…). Les wateringues, les fossés de drainage artificiels et les fossés de bords de route lorsqu’ils sont humides lors de l’application sont bien repris comme eau de surface et sont donc également soumis à l’implantation de cette zone tampon végétative.

Les produits concernés sont les suivants : Akris, Andes, Aspect T, Calaris, Callistar, Click Pro, Click Premium, Gardo Gold, Gardoprim, Primagram Gold et Promess.

Bien qu’agréée uniquement en association, la terbuthylazine présente divers avantages. En effet, elle renforce l’efficacité des produits de contact et accélère la vitesse d’action des partenaires. Elle est efficace contre des adventices généralement moins sensibles aux produits de base d’un traitement maïs (Callisto, Zeus, Laudis). Le pâturin, l’anthémis, l’érodium, la matricaire, la mercuriale, la pensée, la renouée des oiseaux, la renouée liseron en sont des exemples.

Même s’il est plus difficilement complet, le désherbage sans terbuthylazine est toutefois possible moyennant certaines adaptations. Dans ce contexte, il est indispensable d’intervenir sur des adventices très jeunes et d’adapter les associations et les doses en fonction de la flore présente.

Depuis la mise en place de cette mesure, peu de bandes enherbées ont été implantées. La plupart des agriculteurs soumis à cette contrainte ont préféré opter pour des traitements sans terbuthylazine.

« L’an dernier, selon nos sources, environ 1/3 des surfaces couvertes en maïs en Wallonie a été traité sans cette substance active », note le Cipf.

La postémergence

En présence de dicotylées annuelles (sans panics, sétaires, digitaires), avec terbuthylazine (tabbleau 3)

En présence de dicotylées annuelles, un traitement précoce (stade 4-5e feuille visible) avec Calaris 1 l + Dual Gold 0,7 l ou Successor 1,2 l ou Frontier Elite 0,75 l sera suffisant si les graminées classiques (vulpin, pâturin, jouet du vent…) ne sont pas tallées lors du traitement.

left

D’autres solutions sont également efficaces. La mésotrione (70 g de s.a.) + Gardo Gold 2 l, la sulcotrione (225 g de s.a.) ou le Laudis 1,5 l à 1,6 l associé à l’ Aspect T 1,6 l à 1,5 l selon le stade des adventices apportent également une solution très efficace. L’ Akris à 2 l peut également jouer le rôle de radiculaire.

Si les graminées courantes précitées sont présentes, l’ajout de 0,4 à 0,5 l de Samson extra 60 OD ou Monsoon active 0,75 l permet de les détruire. Ces antigraminées apportent un complément d’efficacité nécessaire si on se trouve en présence de mercuriales de 4 feuilles et plus et que l’on utilise la mésotrione ou la sulcotrione.

En présence d’amarantes, le Callisto ou le Laudis ont une efficacité nettement supérieure à celle du Zeus (ou Sulcogan ). La sulcotrione et la tembotrione sont un peu plus « douces » lorsque les plantes ont une croissance ralentie par un temps frais.

Le Zeus s’associe facilement avec les différents partenaires. Son action est un peu plus lente que celle du Callisto et du Laudis qui eux ont l’avantage de détruire plus rapidement des adventices qui seraient un peu plus développées. Leurs efficacités finales sont très proches sur les dicotylées annuelles classiques mais le Laudis est celui qui a la plus faible rémanence sans que toutefois cela ne pose un problème si les conditions sont suffisamment humides pour permettre une bonne efficacité du partenaire radiculaire. Le Laudis à ces doses de 1,5 à 1,6 l revient toutefois un peu plus cher que les deux autres produits à base de sulcotrione et de mésotrione.

… ou sans terbuthylazine

Pour les agriculteurs qui souhaitent traiter sans terbuthylazine, il faudra traiter plus tôt, de préférence au stade 3-4e feuille visible du maïs et être attentif à la flore observée sur la parcelle. La présence de vulpin, pâturin, jouet du vent, mercuriale, renouée des oiseaux, renouée liseron et matricaire repiquée imposera bien souvent l’ajout d’un produit complémentaire (tableau 5) au schéma de base (tableau 4). L’Onyx 0,5 l/ha renforce l’action de la mésotrione et de la sulcotrione (vitesse d’action et meilleure efficacité sur adventices moyennement sensibles).

Il convient toutefois d’être vigilant vis-à-vis de certains mélanges. En effet, le Monsoon active 0,75 l, le Maïster Power 0,75 l et le Xinca 0,25 l ne peuvent pas être associés à Laudis OD (risque de phytotoxicité).

Eviter la présence de matricaires repiquées

La matricaire n’est difficile à éliminer que si elle a été repiquée par les travaux de sol (cas de non-labour ou de labour reverdi). En postémergence, lorsque les matricaires ont moins de 10 cm, les associations classiquement utilisées (Calaris 1,25 l + Dual Gold 0,6 l, Laudis 1,75 l + Aspect T 1,75 l) les contrôlent parfaitement.

En présence des matricaires repiquées (tableau 6), les meilleurs résultats sont obtenus avec l’ajout de 0,25 l de Xinca ou 20 g de Peak aux mélanges classiques à base de Callisto ou de Calari s. Le Xinca est toutefois à éviter dans le cadre d’associations avecLaudis OD (risques de brûlures en conditions défavorables). Le Peak (75% de prosulfuron) est également très efficace à la dose de 20 g par ha. Il peut être appliqué du stade 2 à 9 feuilles du maïs. Son action est toutefois beaucoup plus lente que celle des deux précédents. Le Nagano 1 l/ha ou l’Auxo 1,25 l/ha, grâce à la présence de bromoxynil, peuvent s’avérer également très utiles dans ce contexte.

En présence de dicotylées et panics, sétaires (hors digitaires)

Dans les situations où l’on rencontre une flore de dicotylées annuelles ainsi que des panics et/ou sétaires, diverses associations sont possibles ( tableau 7 ).

Elles font intervenir pour combattre ces graminées estivales, des matières actives telles que le nicosulfuron ( Samson extra 60 OD ), le thiencarbazone + foramsulfuron ( Monsoon active ), la tembotrione ( Laudis ). La mésotrione ou la sulcotrione constituent par leur spectre d’efficacité et leur rémanence la base du désherbage contre les dicotylées en postémergence. Le Laudis peut également jouer le même rôle en agissant à la fois sur les dicotylées annuelles et les graminées estivales.

La sulcotrione et la mésotrione sont notamment utiles contre les chénopodes et arroches moins bien contrôlés par tous les produits radiculaires (excepté la pendiméthaline).

En cas d’utilisation de la sulcotrione ou de la mésotrione, les panics pied-de-coq, sétaires doivent être détruits par l’action de contact d’un nicosulfuron ou du Monsoon active .ou du Maïster Power TC Max . Leur action est assez lente mais généralement très efficace contre ces deux graminées. Il faut surtout veiller à traiter lorsque le taux d’hygrométrie est suffisant (traiter en soirée ou tôt le matin) si on traverse une période sèche. Vu leur faible rémanence, il faudra ajouter au traitement 2 l de Gardo Gold ou Aspect T 1,6 l ou Akris 2 l. Ceux-ci renforceront l’action par contact par leur apport en terbuthylazine tout en apportant une rémanence efficace contre les graminées annuelles.

Le stade optimum de traitement pour une bonne efficacité (destruction des adventices présentes et rémanence suffisante) se situe entre le stade 4e et 5e feuille visible du maïs (post précoce) lorsque le traitement inclut de la terbuthylazine. Les panics et sétaires les plus développés ont alors généralement atteint le stade 3 feuilles à début tallage. Sans terbuthylazine, il convient de traiter un peu plus tôt sur des adventices moins développées et augmenter la dose du produit racinaire.

Le Samson Extra 60 OD et le Monsoon active seront utilisés efficacement dans les mêmes conditions mais peuvent l’être également sur des panics et sétaires un peu plus développés. Ces deux antigraminées peuvent être appliqués sur des maïs ayant atteint le stade 7e feuille visible. Le Laudis 1,75 à 2 l + Aspect T 1,6 l peut également donner de très bons résultats contre des flores de dicotylées annuelles associées à des panics, sétaires. Son prix est comparable au mélange triple. Le Capreno TC Max est composé de tembotrione et renforcé par la thiencarbazone méthyl qui apporte un complément d’efficacité sur renouées des oiseaux et matricaires.

Les traitements conseillés sans terbuthylazine (tableau 8) peuvent être également complétés par les produits du tableau 5 en fonction des adventices difficiles présentes

En présence de renouées des oiseaux, le Monsoon active sera préféré au nicosulfuron.

La sétaire glauque, même sensibilité que les sétaires vertes et verticillées

La sétaire glauque se différencie des sétaires vertes et verticilliées par la présence de longs poils sur le limbe dans la zone ligulaire. De grande taille (jusqu’à 100 cm), elle présente comme l’ensemble du genre des « setaria » une couronne de poils au niveau de la ligule. Elle se rencontre sur certaines parcelles en Est et Ouest Hainaut. Les essais mis en place en 2018 et 2019 sur des parcelles fortement infestée (jusque 128 individus par m²) ont permis de confirmer l’efficacité des antigraminées classiques : Samson extra 60OD 0,5 l, Monsoon active 0,75l, Laudis OD 1,75l, sur cette graminée.

Sur digitaires, Laudis reste la seule solution !

Si les parcelles où on retrouve des digitaires restent nettement moins fréquentes que les parcelles avec sétaires et panics, les cas rencontrés sont de plus en plus courants et les régions concernées plus nombreuses d’année en année. Si le Nord du pays est le plus concerné, on rencontre également la digitaire filiforme et occasionnellement la digitaire sanguine dans certaines parcelles en Ouest Hainaut, au nord-est de Liège, Brabant surtout en sols légers et sols sablonneux de la région jurassique. Leur levée est plus tardive que celles des autres graminées.

Le Laudis (tembotrione + isoxadifen éthyl) + un antigraminée rémanent ( Aspect T , Akris ou Gardo Gold ) reste la seule solution de référence contre les flores complexes de graminées estivales avec digitaires filiformes, digitaires sanguines, sétaires verticillées, sétaires vertes et panics pied-de-coq du stade 1 feuille à début tallage par contact. La garantie d’un contrôle satisfaisant des digitaires filiformes est un traitement très précoce pas plus tard qu’au stade tout début tallage des digitaires ( tableau 9 ).

Panics dichotomes et panic schinzii

Ces graminées essentiellement localisées en régions sablonneuses du nord du pays, en Campine se retrouvent depuis quelques années dans quelques régions de Wallonie (Pays de Herve, Brabant wallon).

Le traitement Laudis 2 l à 2,25 l + Aspect T 2 l ou Akris 2 l a confirmé son excellente efficacité contre ces graminées. En préémergence, en conditions humides, leur destruction était complète en apportant comme radiculaire le Frontier Elite 1,4 l ou Akris 2,25 l. Sur base des essais 2016 et 2017, l’Adengo 0,33l en préémergence et le Laudis 2 l + Frontier Elite 1 l (+ Samson extra 60 OD 0,5 l) au stade «1 à 3 feuilles des graminées» ont également assuré un contrôle total des panics schinzii.

Enfin, il ressort que le succès d’un traitement postémergence face à ces nouvelles graminées n’est garanti que par une pulvérisation en conditions d’humidité satisfaisante et à des stades très précoces des adventices (maximum au stade deux à trois feuilles étalées à talle 1 cm) et passé ce stade, la destruction devient net tement plus problématique.

La bonne fenêtre météo

Quand faut-il traiter pour optimiser l’efficacité d’un herbicide ? Généralement, les conditions climatiques favorables se rencontrent plutôt le matin ; l’hygrométrie dépasse les 60 % depuis plusieurs heures et la cuticule des plantes est perméable à l’absorption des matières actives. Si l’humidité remonte rapidement le soir, il est également possible de traiter dès qu’elle aura atteint les 60 %. Si les températures ont été élevées la journée, la cuticule risque de ne pas être assez hydratée et l’absorption risque d’être réduite.

De toute manière, on évitera de traiter pendant les heures chaudes, l’hygrométrie étant trop basse et la cuticule peu réceptive ; dans ces conditions, la vitesse de dessiccation des gouttes de pulvérisation est trop élevée et une moindre quantité de produit atteindra la cible.

Il est préférable d’intervenir sur des adventices jeunes car celles-ci présentent peu ou pas de cires épicuticulaires peu perméables aux herbicides.

L’arrêté du gouvernement wallon du 14 juin 2018 stipule que l’application des produits phytos ne peut commencer si le vent a une vitesse supérieure ou égale à 20 km/h : un vent soutenu provoque une dérive et un assèchement des gouttelettes de pulvérisation et peut également dessécher le feuillage.

D ’après G. Foucart, F. Renard,

J-P. Mazy et M. Mary

,

Centre pilote maïs, Cipf,

Ucl Louvain-la-Neuve

(A suivre)

Abonnez-vous à Le Sillon Belge

Voir l’offre d’abonnement
Retour en haut du site
Cultures Elevage Economie Au vert Législation Equipements Echo des entreprises Environnement Filière bois Chevaux Foires Editos Voix de la terre En famille Rossel Gocar Immovlan.be Vacancesweb.be Le Soir Rossel Advertising References Cinenews Out.be L'Echo SudPresse Grenz Echo La Voix du Nord Vlan Rendez-vous RULA.be Landbouwleven.be Occasions Agenda Météo CGV CGU Contact Abonnement Archives