
De la potasse...
Il existe deux grandes formes d’apport en potasse:
– la forme sulfate: bien que plus coûteuse, elle présente l’avantage d’également apporter l’élément soufre dont les carences sont de plus en plus souvent constatées en raison de la réduction significative des retombées atmosphériques. Le soufre peut également être apporté avec la fumure magnésienne (respecter un apport K/Mg d’environ 3/1). L’apport de potasse sous forme sulfate a tendance à afficher un PSE sensiblement plus élevé comparativement à la forme chlorure. Cette forme sera donc privilégiée pour les variétés avec des PSE souvent moyens ou pour la production de pommes de terre de transformation en chips, dont le PSE demandé est plus élevé.
– la forme chlorure: elle a tendance à diminuer sensiblement le poids sous eau et à améliorer l’indice de brunissement lors de stockages de longue durée. L’apport de potasse sous cette forme ne devrait pas dépasser les 240 unités pour éviter des problèmes de salinité. Vu son impact, on privilégiera cette forme sur les variétés à haut PSE. Ce type d’apport a également tendance à acidifier le sol.
Il existe également d’autres types d’apports de potasse : engrais composés, vinasses, engrais organiques (fumier, lisier, compost, etc…).
... et du phosphore
Les besoins en phosphore sont importants, il joue en effet un rôle dans l’enracinement, la teneur en amidon et donc la matière sèche. Il est mis à disposition par le sol sous forme de phosphore assimilable, et ce en fonction du pH et de l’activité biologique du sol. Cet élément est d’autant plus important que la variété tubérise peu.
Les fumures phosphorique et potassique se calculent sur base d’une analyse pédologique classique. En l’absence d’analyse, vous pouvez évaluer vos apports sur la base des besoins de la culture en vous référant au tableau 1, et sur la teneur en P2O5 et K2O des engrais de ferme repris dans le tableau 2.
Retenons également qu’un excès peut conduire la plante à une surconsommation.
