
Pour les producteurs européens, cette réduction des droits de douane imposés par les pays du Mercosur peut entraîner une hausse des exportations de confiseries de sucre, de produits à base de lactose et de sucre sous forme solide, des produits pour lesquels l’UE dispose d’un avantage comparatif, indique le rapport. Par ailleurs, « un accès accru aux importations de sucre moins cher en provenance du Mercosur peut accroître la compétitivité des utilisateurs de sucre de l’UE, notamment les raffineurs, les confiseurs, les producteurs de boulangerie et les chocolatiers ».
Concernant l’éthanol dont l’UE est un importateur, l’ouverture d’un contingent tarifaire pour celui-ci pourrait provoquer une perte de compétitivité des producteurs européens vis-à-vis des importations d’éthanol du Brésil.
Le rapport précise toutefois qu’un meilleur accès à celui-ci peut stimuler la compétitivité des industries européennes utilisant l’éthanol comme matière première, telles que les produits chimiques, les produits pharmaceutiques, les cosmétiques et l’industrie alimentaire et des boissons.
Effets marginaux pour le secteur laitier
Concernant le secteur laitier, le Mercosur est un petit partenaire quant à ses exportations de produits. Le rapport indique qu’il ne représente pas plus de 0,4 % du total des exportations extracommunautaires de produits laitiers. Par conséquent, même si une libéralisation totale dans le cas « le plus ambitieux » devait se mettre en place dans le cadre de l’accord entre les deux partenaires, cela n’aurait que peu d’impact sur le niveau – en termes absolus – des importations de produits laitiers de l’UE.
Il y aura néanmoins une hausse du commerce bilatéral ainsi que du niveau de production au sein des 4 pays sud-américains concernés, mais l’incidence économique restera marginale sur les producteurs européens.
Aujourd’hui, le secteur laitier de l’UE est trois fois plus important que celui du Mercosur, indique le rapport. « En 2016, l’Union a notamment exporté pour 32 millions d’euros de produits laitiers vers l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. L’accord aura donc des effets très limités sur l’ensemble du marché laitier de l’UE. »
