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Les « nouveaux » moyens contre la germination

Lors des coins de hangars

en février dernier,

la Fiwap attirait déjà

l’attention des producteurs sur les nouveaux antigerminatifs et leurs disponibilités pour cette saison 2020-2021.

Temps de lecture : 4 min

Dans son avis du 22 septembre, la Fiwap rappelait que, dès décembre 2019, des rumeurs couraient sur des problèmes de disponibilités en DMN (1,4 Diméthyl-napthalène) ou 1,4 Sight.

Disponibilités des « nouveaux » antigerminatifs

En février, la filière wallonne de la pomme de terre conseillait avec insistance aux producteurs de prendre rapidement contact avec leur fournisseur, afin de s’assurer de disposer des quantités souhaitées. Il y a 15 jours, certains distributeurs annonçaient qu’il n’y en aurait pas assez pour tout le monde…

« Il est incompréhensible et inadmissible que les producteurs soient mis devant un tel fait accompli, à la veille des mises en stockage », dénonce la Fiwap.

Il y a par ailleurs – outre l’hydrazide maléique appliqué en culture – deux autres produits dont la disponibilité ne fera pas défaut, c’est en tout cas ce qu’ont affirmé à la Fiwap les producteurs/distributeurs, à savoir : l’huile de menthe (Biox-M) et l’éthylène (Restrain et Biofresh Safestore).

L’huile de menthe

Le Biox-M est agréé à 90 ml/t pour le 1er traitement, et 30 ml/t à intervalles réguliers de 21 jours minimum. Onze applications pour un total de 390 ml/tonne/12 mois. Délai entre la dernière application et la consommation : 6 jours, mais pour garantir la dissipation de l’odeur et/ou du goût, il faut prévoir 12 jours. La 1ère application est à réaliser dès la fin de la cicatrisation. À noter que ce produit est agréé en bio ainsi qu’en conservation de plants.

Contrairement aux autres produits, celui-ci a un effet curatif et peut donc aussi être appliqué sur tubercules avec germes. Le produit « grillera » ceux-ci. L’odeur et/ou le goût de la menthe s’estompe d’autant plus vite que les tubercules sont bien ventilés, que cela se passe à température plus élevée (plus vite à 12ºC qu’à 6ºC par exemple).

L’éventuel goût se marquera davantage sur des variétés à peau fine qu’à peau plus épaisse, et disparaîtra d’autant plus vite que la ventilation est opérée à des températures plus élevées.

La disponibilité en huile de menthe est « infinie » dans la mesure où elle est largement utilisée pour d’autres usages, principalement dans l’industrie agroalimentaire.

L’éthylène

L’éthylène, fabriqué à base d’éthanol, est lui aussi très largement disponible.

« Il en va autrement pour les générateurs / bonbonnes : «renseignez-vous ! », recommande encore la Fiwap. Les deux produits commerciaux sont appliqués en permanence par un diffuseur.

Le Restrain (application par fumigation / générateur d’éthylène) peut être appliqué en conservation de plants ; par contre, le Biofresh Safestore (application par bonbonne d’éthylène sous pression) n’est pas agréé en plants ! Les deux produits peuvent être utilisés en bio.

Avec l’éthylène, il convient de faire attention aux éventuelles influences négatives sur les colorations à la friture – variétés à destination de l’industrie de la transformation (frites et chips/croustilles) ! Ce possible impact varie selon les variétés, le type de nébulisation (électrique ou thermique), les teneurs en CO² dans le bâtiment, etc. « Prenez contact avec l’applicateur du produit et avec votre acheteur afin d’assurer vos arrières ! »

Le 1,4 Sight

Le 1,4 Sight s’applique à la dose de 20 ml/t. Il peut être utilisé 6 fois en cours de stockage, avec un délai entre chaque application allant entre 28 à 42 jours. Il peut être appliqué dès que la phase de séchage est finie. Le délai entre la dernière application et l’utilisation est de 30 jours.

À quand la première application et les suivantes ?

Hormis les délais minimaux en fonction du séchage et/ou de la cicatrisation, ces trois antigerminatifs seront appliqués plus ou moins vite et plus ou moins intensément en fonction : d’une conservation de courte ou longue durée, de l’utilisation ou non de l’hydrazide maléique au champ, de la variété (à courte ou longue dormance), de l’âge de la pomme de terre (plantée tôt ou tard, avec un plant jeune ou un vieux plant) ou encore de l’utilisation ou non de la réfrigération.

À l’avenir, les utilisations croisées de plusieurs produits et/ou techniques, se feront de manière courante.

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