
« Si de telles espèces doivent devenir compétitives sur les marchés existants, les subventions et réglementations agricoles devront être revues », estiment les chercheurs. Le rapport souligne encore que l’an dernier, plus de 1.900 espèces de plantes ont par ailleurs été découvertes par les botanistes, dont 6 espèces du genre Allium (oignons, poireaux) en Turquie, 10 espèces du genre Chenopodium (famille à laquelle appartiennent les betteraves, bettes, épinards, quinoa…) en Californie, et 2 espèces de manioc au Brésil.
Ce même 30 septembre, à l’occasion du Sommet des Nations Unies sur la biodiversité, le Directeur général de la FAO rappelait que celle-ci est « le pilier sur lequel reposent la plupart des activités économiques, notamment dans le secteur agroalimentaire. C’est pourquoi nous devons enrayer son érosion par une action collective, cohérente et intégrée ».
Et QU Dongyu d’appeler à respecter la nature et à accélérer la transformation des systèmes alimentaires. « L’appauvrissement de la biodiversité mine les efforts qui sont menés à l’échelle mondiale pour venir à bout de la pauvreté et de la faim : sans biodiversité, il n’y a pas de diversité alimentaire possible ».
Aujourd’hui, seules neuf espèces de plantes cultivées assurent près de 66 % de la production agricole totale, et seulement huit espèces de mammifères et d’oiseaux domestiquées fournissent plus de 95 % de l’apport alimentaire tiré de l’élevage, indiquent les vastes recherches menées sur la biodiversité par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Le fait d’être tributaire d’un éventail aussi étroit de ressources limite les effets de la protection naturelle dont bénéficie l’humanité et, à plus longue échéance, amoindrit la résilience en matière de sécurité alimentaire.
