
Par exemple, le gouvernement fédéral, en concertation avec les Régions, veut aligner sa stratégie nationale en matière de biodiversité sur les plans européens dans ce domaine et aussi sur le Green Deal. Indépendamment du contenu de ces derniers, nous sommes heureux de constater que la Belgique ne souhaite pas agir différemment ou, pire encore, aller plus loin que ce que font l’Union européenne et les autres États membres.
Nous lisons également que la Belgique veut aussi évaluer les accords commerciaux européens en fonction de l’impact négatif qu’ils ont sur les partenaires commerciaux. Lorsqu’il s’agit d’imposer des normes environnementales et de durabilité à cet égard, il est difficile de penser à autre chose que la ratification actuelle du Mercosur…
À différents endroits du texte, il est également fait référence à l’importance des connaissances scientifiques lors de l’adoption de positions dans des dossiers. C’est le cas, par exemple, de la sélection végétale et des cultures génétiquement modifiées (OGM). La CBB se félicite qu’un choix très explicite ait ainsi été fait pour objectiver les débats sur les produits phytopharmaceutiques.
Pour Peter Haegeman, Secrétaire général : « Il est trop facile d’interdire les produits de protection de cultures sur une base idéologique, sans tenir compte de la disponibilité des alternatives. Il est inacceptable que les fournisseurs de notre alimentation, qui sont aussi les meilleurs gardiens de notre autonomie alimentaire européenne, soient simplement laissés pour compte. »
La CBB se réjouit que l’accord de gouvernement préconise la concertation, en tenant compte de la compétitivité des entreprises (agricoles) belges ainsi que la stimulation de l’innovation.
La première épreuve décisive du Ministre Clarinval aura lieu dans quelques semaines lorsque le dossier d’autorisation d’urgence des néonicotinoïdes en 2021, pour lequel l’Irbab a présenté un argumentaire fondé, arrivera sur son bureau. « Il pourra alors, à court terme, donner aux producteurs de betteraves la possibilité de lutter contre la jaunisse virale car d’autres moyens de lutte ne seront disponibles qu’à plus long terme. Dans un certain nombre de pays voisins, comme la France, le gouvernement a déjà compris ce message et nos collègues français peuvent espérer une dérogation plus en phase avec la réalité du terrain. », selon Peter Haegeman. « Nous espérons pouvoir dialoguer à ce sujet avec le Ministre dans les plus brefs délais ».
