
L’utilisation du chlorprophame n’est toutefois plus autorisée en Belgique depuis le 1er juillet dernier et dans le reste de l’UE depuis le 8 octobre dernier, ce qui signifie que les producteurs peuvent encore livrer leurs pommes de terre en respectant la LMR actuelle pendant la campagne 2020-2021 actuellement en cours.
Respectez le protocole !
Cette LMRt a exceptionnellement été accordée parce que la filière européenne de la pomme de terre a pu démontrer qu’après de longues années d’utilisation, cet inhibiteur de germination laisse des traces dans les entrepôts. Des cristaux peuvent encore se libérer même après plusieurs années et provoquer une contamination croisée dans les pommes de terre stockées dans les entrepôts. Les conséquences peuvent être particulièrement lourdes tant pour le producteur que pour le négoce et la transformation. « On ne saurait trop insister sur la grande importance de la procédure de nettoyage ! Nous renvoyons ici au protocole de nettoyage qui a été établi dans toutes les langues de l’UE et qui peut être téléchargé sur les sites internet de Belpotato.be, Belgapom et des organisations agricoles ».
Vegaplan est également attentif à cette problématique. Tout producteur affilié à Vegaplan pour les pommes de terre devra indiquer sur la fiche de parcelle si la procédure de nettoyage a été effectuée. Il est également important de conserver tous les enregistrements et les preuves nécessaires.
Par ailleurs, Belgapom a lancé, en collaboration avec tous ses affiliés, un plan d’échantillonnage sectoriel pour les pommes de terre de conservation, visant à mesurer plus spécifiquement les résidus de chlorprophame. Les organismes accrédités CKCert (échantillonnage) et Primoris (analyses) sont chargés de la mise en œuvre de ce programme. Les échantillonnages sont non seulement importants pour mesurer les dépassements éventuels, mais aussi pour fournir au secteur et à la Commission européenne les informations nécessaires.
Une mesure exceptionnelle…
La LMRt n’est qu’une mesure temporaire, à titre exceptionnel. À intervalles réguliers, un ensemble de données doit être soumis pour vérifier si la LMRt doit encore être prolongée ou si la LMR définitive de 0,01 mg/kg peut prendre effet. « Le secteur veut tout mettre en œuvre pour protéger l’ensemble de la filière contre d’éventuels problèmes résultant d’un dépassement de cette limite maximale de résidus », conclut Belgapom.
