
Mais derrière cette relative excentricité, c’est l’ensemble du Tucson qui gagne en prestance, en charisme même, avec des traits anguleux plus marqués et une allure globale bien plus musclée dans le trafic. Pas de doute, il capte le regard ! Et c’est heureux, car Hyundai a quand même pris un gros risque – contrôlé, on l’espère – en changeant à ce point son cœur de gamme. Car avec 1,4 million d’exemplaires vendus en Europe au fil des trois premières générations (dont l’une était baptisée ix35), le SUV est un véritable best-seller, et même de loin le modèle le plus vendu par le constructeur coréen sur notre marché.
Plus grand, plus chic, plus sûr
Ce design plus captivant n’a pas grevé les atouts d’espace du Tucson, que du contraire. Si le nouveau modèle est plus long de 20 mm que son prédécesseur, il libère surtout 26 mm supplémentaires aux genoux des passagers arrière. Et le coffre gagne 33 à 107 l selon la motorisation retenue, avec une contenance comprise entre 546 et 620 l.
L’habitacle adopte un design aussi original que l’extérieur, inspiré de « chutes d’eau » selon les termes du constructeur. Celui-ci est surtout caractérisé par sa console centrale qui renonce à ses commandes mécaniques pour préférer des touches tactiles dissimulées sous une façade noire aussi élégante que sensible aux traces de doigts. Le tout intégré dans un mobilier dont les matériaux et l’assemblage épatent, sur notre modèle d’essai en finition haut de gamme en tout cas. De quoi procurer une ambiance quasiment premium à bord, d’autant que cette console centrale est surmontée d’un écran central élargi à 10,25 pouces.
En outre, le conducteur peut personnaliser les informations de conduite qu’il souhaite voir apparaître sur l’écran face à lui, à la place des compteurs. Ce dernier permet aussi d’afficher l’une des innovations sécuritaires inaugurées par ce Tucson : un système de surveillance des angles morts par caméras dans les rétroviseurs. À l’activation du clignotant gauche ou droit, l’image de la caméra correspondante apparaît automatiquement pour offrir une vue dégagée de l’angle mort. Et parmi les autres avancées technologiques, signalons la présence d’une conduite semi-autonome et d’un airbag central qui évite aux passagers de s’entrechoquer en cas d’accident.
Malheureusement, pour profiter de la plupart de ces innovations, il faudra s’orienter vers les finitions les plus élevées, la politique d’équipements du constructeur ne laissant pas beaucoup de largesses au niveau des options.
Un agrément étonnant
C’est aussi pour la finition haut de gamme Shine qu’il faudra opter si l’on souhaite une transmission 4x4, uniquement disponible pour l’heure avec la motorisation essence 1.6 T-GDi 180 ch. Un moteur équipé d’une hybridation légère 48 V comme la quasi-totalité de l’offre mécanique, qui semble parfaitement s’accorder à la boîte automatique à 7 vitesses, réactive et douce dans l’enchaînement de ses rapports.
Le Tucson est désormais plus engageant à conduire, notamment grâce à l’amortissement piloté (selon les versions) qui améliore le confort sur les modes Eco et Normal et renforce le toucher de route une fois en mode Sport. Des caractéristiques qui ne sont pas l’apanage de ce « gros » moteur, puisqu’on les retrouve aussi sur le 1.6 CRDI 136 ch que l’on a également essayé.
Pour qui peut se passer de la transmission intégrale, cette motorisation est un véritable régal par sa rondeur et son couple, mais aussi par sa frugalité : 5,7 l/100 km lors de notre essai, contre un petit 9 l/100km pour l’essence.
A ces deux motorisations s’ajoutent aussi un 1.6 T-GDI 150 ch (avec ou sans hybridation 48 V), un 1.6 diesel 115 ch, et une motorisation hybride 230 ch à l’autre extrémité de la gamme. Enfin, une version hybride rechargeable 265 ch viendra gonfler les rangs au printemps prochain. Le prix de base du nouveau Tucson est fixé à 29.349€ TVAC.
